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Violence numérique à l’égard des femmes : Zoom sur les voies de recours possibles au Maroc


Rédigé par le Vendredi 12 Mai 2023

Selon le HCP, la violence électronique se manifeste de différentes manières, allant de l'envoi d'e-mails et de SMS aux appels téléphoniques. Les femmes qui vivent en milieu urbain, les adolescentes âgées de 15 à 19 ans, les étudiantes, les diplômées de l'enseignement supérieur et les femmes célibataires sont les plus vulnérables à ce phénomène.



Violence numérique à l’égard des femmes : Zoom sur les voies de recours possibles au Maroc
Les technologies offrent des avantages indéniables en simplifiant les procédures et les interactions. Leur impact positif est clairement visible. Cependant, malgré leur valeur, ces outils peuvent être utilisés de manière inappropriée. Par exemple, l'envoi de courriels suspects dans le but d'intimider, des appels répétés pour harceler ou perturber, ou encore l'envoi de messages privés à caractère sexuel. En d'autres termes, la violence numérique, une forme d'agression souvent négligée, affecte de nombreuses femmes au Maroc.

L'accroissement de l'utilisation des réseaux sociaux et la large diffusion d'Internet dans le pays ont contribué à l'émergence de la cyberviolence. Cette triste réalité a été confirmée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dans sa récente publication à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, célébrée le mercredi 8 mars.

3 fois sur 4 le fait d’un homme inconnu

Selon les données de l'institution dirigée par M. Ahmed Lahlimi, environ 1,5 million de femmes marocaines sont touchées par cette forme de violence électronique, qui se manifeste de différentes manières, notamment par l'envoi de courriers électroniques, de SMS et les appels téléphoniques. Les femmes résidant en milieu urbain (16%), les jeunes filles et femmes âgées de 15 à 19 ans (29%), celles ayant un niveau d'éducation supérieur (25%), les femmes célibataires (30%), ainsi que les élèves et étudiantes (36%) sont les plus vulnérables à ce phénomène.

«Cette forme de violence est dans 73% des cas le fait d’un homme inconnu. Le reste des cas de cyberviolence revient, à part égale de près de 4%, à des personnes ayant un lien avec la victime, notamment le partenaire, un membre de la famille, un collègue de travail, une personne dans le cadre des études ou un ami», indique le HCP.

La violence virtuelle, souvent sous-estimée, constitue 19% de tous les cas de violence auxquels les femmes sont confrontées. Les filles âgées de 15 à 19 ans et les femmes âgées de 20 à 24 ans en sont les principales victimes, représentant respectivement 34% et 28% des cas.La violence virtuelle, souvent sous-estimée, constitue 19% de tous les cas de violence auxquels les femmes sont confrontées. Les filles âgées de 15 à 19 ans et les femmes âgées de 20 à 24 ans en sont les principales victimes, représentant respectivement 34% et 28% des cas.La violence virtuelle, souvent sous-estimée, constitue 19% de tous les cas de violence auxquels les femmes sont confrontées. Les filles âgées de 15 à 19 ans et les femmes âgées de 20 à 24 ans en sont les principales victimes, représentant respectivement 34% et 28% des cas.

Les formes de la violence numérique :

La cyberviolence se présente sous différentes formes, telles que la réception de messages, d'e-mails ou d'appels répétitifs visant à perturber, effrayer ou menacer la victime. Il peut également s'agir de menaces de publication de photos intimes, ainsi que de messages privés à caractère sexuel, comprenant des photos, des invitations, des commentaires, et autres.

La cyberviolence peut prendre différentes formes telles que le sexting, le happy slapping, le flaming, l'outing, l'ostracisme, le dénigrement et l'usurpation d'identité.
 

Solutions

Il convient de souligner que des cellules dédiées à l'assistance des femmes victimes de violence ont été mises en place dans les tribunaux de première instance, les cours d'appel, ainsi que dans les services centraux et déconcentrés des ministères de la Justice, de la Santé, de la Jeunesse et de la Femme.

Des cellules similaires ont également été établies au sein de la Direction générale de la sûreté nationale et du haut commandement de la Gendarmerie royale. Ces structures offrent un soutien psychologique, un accompagnement et une orientation aux femmes.

De plus, les femmes ont la possibilité de signaler leurs plaintes via la plateforme d'écoute "Koulouna-Maak", disponible 24h/24 et 7j/7, et téléchargeable sur smartphone.




Salma Labtar
Journaliste sportive et militante féministe, lauréate de l'ISIC En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 12 Mai 2023