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Vivre avec l’hémophilie : rôle crucial des contrôles radiologiques pour un été sans problèmes




Par Dr Anwar CHERKAOUI avec le concours du Dr BOUMEHDI bounhir, médecin radiologue

Vivre avec l’hémophilie : rôle crucial des contrôles radiologiques pour un été sans problèmes
 Vivre avec l’hémophilie en été, c’est redoubler de vigilance sans renoncer aux plaisirs de la saison. Les contrôles radiologiques réguliers jouent ici un rôle crucial : ils permettent de détecter précocement toute atteinte articulaire avant qu’elle ne devienne irréversible. Grâce à l’échographie ou à l’IRM, le médecin peut suivre l’évolution des articulations et ajuster la prévention ou le traitement. Cette surveillance offre au patient la liberté de profiter de l’été et de ses activités en famille avec confiance et sérénité. 

Avec l’été, plusieurs  questions se posent pour un malade atteint d’hémophilie 

Les vacances à la plage, les jeux avec les enfants, les passes de ballon sur le sable… tout cela semble anodin pour la plupart des pères. 

Mais pour un hémophile, la prudence reste de mise. 

Le sable amortit les chocs mais cache aussi des irrégularités qui peuvent provoquer une mauvaise réception, une entorse ou un choc direct sur une articulation sensible.

Les médecins conseillent d’éviter les mouvements brusques, les tacles ou les plongeons sur le sable sec. 

Porter des protections légères pour les genoux et les coudes peut sembler excessif… jusqu’au jour où elles évitent un saignement douloureux. 

L’hydratation et l’échauffement musculaire avant de jouer réduisent aussi le risque de blessure. 

Et surtout, il faut savoir s’arrêter dès la moindre douleur inhabituelle.

 Un homme témoigne

« J’ai quarante ans. Je suis hémophile. Père de deux enfants. 
Le moindre petit traumatisme au coude ou au genou peut provoquer un saignement à l’intérieur de mes articulations. Cela peut les abîmer à vie
. »

L’homme qui parle sait qu’il vit avec une épée de Damoclès. 

L’hémophilie n’est pas seulement une maladie rare, c’est une condition qui impose de calculer ses gestes, d’anticiper chaque activité physique et de surveiller son corps avec une attention presque obsessionnelle.

Pour lui, la radiologie est un allié discret mais essentiel. 

Les examens d’imagerie, notamment l’échographie et l’IRM, permettent de détecter précocement les atteintes articulaires dues aux micro-saignements répétés. 

Les spécialistes recommandent généralement un suivi régulier, dont la fréquence varie selon la sévérité de la maladie, l’historique des hémorragies et l’activité physique pratiquée. 

« Chez un adulte hémophile stabilisé, un contrôle radiologique annuel peut suffire, mais il faut consulter plus tôt si une articulation gonfle, devient douloureuse ou perd en mobilité », explique Dr BOUMEHDI bounhir, médecin radiologue.

Ainsi, vivre avec l’hémophilie, c’est marcher sur un fil : trouver l’équilibre entre la vigilance nécessaire et la joie de vivre. 

Ne pas s’enfermer dans la peur, mais ne pas non plus nier les risques. 

« Mes enfants doivent me voir jouer, courir, sourire, pas vivre dans une bulle », dit-il. 

Et c’est peut-être là le plus grand défi : protéger son corps sans priver son cœur de ses plus beaux moments.

Dimanche 10 Août 2025



Rédigé par La rédaction le Dimanche 10 Août 2025