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Voiture autonome : Mercedes prend un tour d'avance sur Tesla


le Vendredi 10 Décembre 2021

Le dispositif prévoit que le conducteur puisse consulter des e-mails, Internet ou regarder un film sur l’écran central de la voiture… mais à moins de 60 km/h.



Voiture autonome : Mercedes prend un tour d'avance sur Tesla
Le constructeur est "le premier groupe automobile mondial" à avoir reçu l'autorisation de commercialiser des véhicules hautement autonomes conformes à la norme UN-R157, là où la législation locale l'autorise, selon un communiqué du groupe.

Une voiture autonome de "niveau 3" peut conduire sans intervention humaine dans certaines situations précises.

Les premiers clients pourront acheter dès le premier semestre 2022 en Allemagne des luxueuses Mercedes Classe S équipées d'un système LiDAR (télémétrie laser) de l'équipementier Valeo.

Le système ne pourra alors être utilisé qu'en cas de fort trafic sur les autoroutes, avec une vitesse maximale de 60 km/h.

Le dispositif prévoit que le conducteur puisse consulter des mails, naviguer sur internet ou regarder un film sur l'écran central de la voiture, mais il doit être à tout moment en capacité d'intervenir si le système le lui demande.

S'il ne réagit pas dans un certain délai, la voiture s'arrête automatiquement "de manière sécurisée".
 
"Des tests du système sont notamment en cours aux Etats-Unis et en Chine", note Daimler.

L'Allemagne est pionniers européens de la conduite autonome: depuis 2017, la conduite de niveau 3 y est autorisée. Le constructeur Audi a pensé intégrer cette technologie sur son vaisseau amiral, l'A8, avant de se rétracter.

Fin 2020, le Japon est devenu le premier pays au monde à homologuer un système autonome de niveau 3 sur la voie publique, intégré sur une Honda Legend, commercialisée en série limitée au printemps 2021.

Chez Tesla, la conduite autonome commercialisée actuellement nécessite un conducteur attentif à tout moment, supervisant les opérations de l'ordinateur de bord (dite "niveau 2").

L'entreprise d'Elon Musk, pionnière de la mobilité électrique et autonome, est par ailleurs sous le feu des critiques du régulateur américain, qui lui reproche d'avoir ignoré ses recommandations sur le système d'aide à la conduite.

Le groupe Stellantis (Peugeot-Fiat) prévoit de son côté de mettre en oeuvre en 2024 son premier système de niveau 3, développé avec BMW, "avant de l'étendre à toutes les gammes" de ses 14 marques, a assuré mardi Joachim Langenwalter, vice-président de l’ingénierie, lors d'une conférence de presse sur les logiciels.

L'odj avec Le Point




Vendredi 10 Décembre 2021