Pékin représente 68 % des ventes et 75 % en octobre
Les chiffres publiés jeudi par l’Association chinoise des voitures particulières sont sans appel : près de sept voitures électriques sur dix vendues dans le monde le sont en Chine. Cette concentration unique explique l’offensive accélérée des constructeurs internationaux, désormais contraints de s’adapter au rythme imposé par le marché chinois. Sur les dix premiers mois de l’année, 68 % de la croissance globale provient du seul marché chinois, loin devant l’Allemagne (5 %) et le Royaume-Uni (4 %). Autrement dit, l’essentiel du dynamisme mondial repose aujourd’hui sur un pays.
À l’échelle mondiale, les ventes de voitures électriques ont progressé de 30 % pour atteindre 17,36 millions d’unités fin octobre.
Mais la véritable révolution se joue dans les taux de pénétration :
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13 % en 2022
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16 % en 2023
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19,5 % en 2024
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25,2 % au quatrième trimestre 2025
La Chine écrase la concurrence avec un taux de 49 %, contre 34 % au Royaume-Uni, 30 % en Allemagne, 7 % aux États-Unis et seulement 1,7 % au Japon.
Cette différence se traduit directement dans la puissance de ses constructeurs.
Huawei, avec sa plateforme Harmony Intelligent Mobility, a livré 81.864 véhicules en novembre, soit une croissance fulgurante de 89,6 % sur un an. Xiaomi, de son côté, dépasse une nouvelle fois les 40.000 livraisons mensuelles, confirmant que la tech chinoise n’est plus une outsider mais un moteur structurant de l’industrie automobile.
Pour l’industrie automobile mondiale, la tendance est claire : qui veut exister demain doit d’abord se battre en Chine.
Le pays impose un tempo qui dicte déjà les stratégies d’investissement, d’innovation et de production.
La question n’est plus de savoir si la Chine domine le marché électrique, mais à quel point cette domination va façonner les politiques industrielles et climatiques du reste du monde.