Ce qui s’est vraiment passé :
Un pavillon, des maîtres-artisans et une programmation riche.
La foire organisée à la Fundación Tres Culturas (Pavillon Hassan II de l’Expo’92) a proposé un programme complet : marché d’artisanat (textiles, céramiques, cuir), défilés de caftans, démonstrations d’artisans, ateliers et concerts.
L’inauguration a rassemblé un parterre de personnalités :
- Le conseiller du Roi Mohammed VI : André Azoulay.
- Le secrétaire d’État Lahcen Essaadi.
- Et des responsables andalous, témoignant de l’importance diplomatique attachée à l’événement.
Les médias locaux (Espagne et Maroc) ont largement couvert l’événement : la couverture souligne le caractère festif et l’intérêt du public sévillan, ainsi que la volonté officielle de faire de cet événement une vitrine pour l’artisanat marocain en Europe.
La foire organisée à la Fundación Tres Culturas (Pavillon Hassan II de l’Expo’92) a proposé un programme complet : marché d’artisanat (textiles, céramiques, cuir), défilés de caftans, démonstrations d’artisans, ateliers et concerts.
L’inauguration a rassemblé un parterre de personnalités :
- Le conseiller du Roi Mohammed VI : André Azoulay.
- Le secrétaire d’État Lahcen Essaadi.
- Et des responsables andalous, témoignant de l’importance diplomatique attachée à l’événement.
Les médias locaux (Espagne et Maroc) ont largement couvert l’événement : la couverture souligne le caractère festif et l’intérêt du public sévillan, ainsi que la volonté officielle de faire de cet événement une vitrine pour l’artisanat marocain en Europe.
Au-delà de la vitrine : quels effets concrets pour les artisans ?
Les foires culturelles permettent d’atteindre trois résultats concrets, mais distincts :
a) Visibilité internationale immédiate.
Pour de nombreux artisans, un passage en Europe donne accès à des clients, acheteurs et revendeurs qui n’auraient pas croisé leur travail autrement. La foire facilite ainsi des commandes ponctuelles et des contacts B2B.
b) Effet réseau et partenariats.
La présence d’acteurs institutionnels (fondations, collectivités andalouses) ouvre la porte à des projets culturels bilatéraux, des résidences d’artistes, ou des circuits de commercialisation coordonnés. Ces partenariats sont souvent plus durables que la vente sur place.
c) Limites commerciales.
Cependant, une foire n’est pas une solution miracle : les commandes prises lors d’un salon peuvent être modestes, et la logistique (export, normes UE, emballage, volumes) reste un frein pour les micro-artisans qui n’ont pas de structure commerciale ou d’appui export.
L’impact économique réel dépendra donc largement du suivi institutionnel et des dispositifs d’accompagnement.
a) Visibilité internationale immédiate.
Pour de nombreux artisans, un passage en Europe donne accès à des clients, acheteurs et revendeurs qui n’auraient pas croisé leur travail autrement. La foire facilite ainsi des commandes ponctuelles et des contacts B2B.
b) Effet réseau et partenariats.
La présence d’acteurs institutionnels (fondations, collectivités andalouses) ouvre la porte à des projets culturels bilatéraux, des résidences d’artistes, ou des circuits de commercialisation coordonnés. Ces partenariats sont souvent plus durables que la vente sur place.
c) Limites commerciales.
Cependant, une foire n’est pas une solution miracle : les commandes prises lors d’un salon peuvent être modestes, et la logistique (export, normes UE, emballage, volumes) reste un frein pour les micro-artisans qui n’ont pas de structure commerciale ou d’appui export.
L’impact économique réel dépendra donc largement du suivi institutionnel et des dispositifs d’accompagnement.
Diplomatie culturelle et soft power : pourquoi Séville compte
L’événement s’inscrit dans une logique diplomatique et culturelle : il matérialise une coopération renforcée entre le Maroc et l’Andalousie, dans la lignée des initiatives visant à consolider les échanges méditerranéens.
Le choix de la Fundación Tres Culturas : lieu symbolique de dialogue entre rives n’est pas anodin : il facilite la médiatisation et la participation d’un public large, grand public et institutionnel.
Sur le plan du soft power, We Love Morocco permet de banaliser et de moderniser l’image du Maroc : au-delà des clichés touristiques, le pays se présente comme une scène créative contemporaine capable de dialoguer avec les institutions culturelles européennes.
Ce positionnement a une valeur stratégique pour les secteurs du tourisme culturel et des exportations à forte valeur ajoutée (mode, design, décoration).
Le choix de la Fundación Tres Culturas : lieu symbolique de dialogue entre rives n’est pas anodin : il facilite la médiatisation et la participation d’un public large, grand public et institutionnel.
Sur le plan du soft power, We Love Morocco permet de banaliser et de moderniser l’image du Maroc : au-delà des clichés touristiques, le pays se présente comme une scène créative contemporaine capable de dialoguer avec les institutions culturelles européennes.
Ce positionnement a une valeur stratégique pour les secteurs du tourisme culturel et des exportations à forte valeur ajoutée (mode, design, décoration).
Quelles suites pour maximiser l’impact ?
Recommandations pragmatiques. Pour que We Love Morocco devienne plus qu’un « beau salon », plusieurs leviers doivent être actionnés :
- Accompagnement à l’export pour artisans : formations à la conformité européenne (normes, packaging), logistique consolidée (groupage) et outils numériques pour commandes en continu. Sans cela, la visibilité ne se convertira pas en volume commercial.
- Programmes de bridge-building institutionnel : résidences croisées artistes/créateurs, partenariats entre écoles de design andalouses et marocaines, marchés communs saisonniers.
Ces mesures transforment une foire ponctuelle en relations pérennes.
Financement et micro-crédit : faciliter l’accès au financement pour les artisans afin d’augmenter la production, investir dans la qualité d’emballage et assurer des délais fiables.
Mesures de traçabilité et labellisation : mettre en avant l’origine marocaine (provenance, savoir-faire) par des labels reconnus en Europe, ce qui renforce la confiance des acheteurs.
- Accompagnement à l’export pour artisans : formations à la conformité européenne (normes, packaging), logistique consolidée (groupage) et outils numériques pour commandes en continu. Sans cela, la visibilité ne se convertira pas en volume commercial.
- Programmes de bridge-building institutionnel : résidences croisées artistes/créateurs, partenariats entre écoles de design andalouses et marocaines, marchés communs saisonniers.
Ces mesures transforment une foire ponctuelle en relations pérennes.
Financement et micro-crédit : faciliter l’accès au financement pour les artisans afin d’augmenter la production, investir dans la qualité d’emballage et assurer des délais fiables.
Mesures de traçabilité et labellisation : mettre en avant l’origine marocaine (provenance, savoir-faire) par des labels reconnus en Europe, ce qui renforce la confiance des acheteurs.
Un rendez-vous utile, mais à préparer pour durer « We Love Morocco » à Séville est une initiative bienvenue :
Elle met en lumière un patrimoine vivant et crée des opportunités réelles de mise en marché. Mais son succès économique à moyen terme dépendra d’un suivi obstiné :
- Structuration commerciale des artisans, dispositifs d’accompagnement, et relais institutionnels efficaces.
Sans cela, la foire restera surtout un événement symbolique précieux culturellement, mais limité dans son impact industriel.
- Structuration commerciale des artisans, dispositifs d’accompagnement, et relais institutionnels efficaces.
Sans cela, la foire restera surtout un événement symbolique précieux culturellement, mais limité dans son impact industriel.