Un million pour bâtir « la banque que les PME méritent »
Germain Bahri, cofondateur, a partagé sur LinkedIn ses souvenirs du lancement et sa conviction que la banque doit être « radicalement meilleure » pour les petites entreprises ; il évoque une première cohorte bêta et des premiers clients déjà servis au Maroc. Ce témoignage personnel éclaire la stratégie go-to-market de l’équipe.
Des promesses à mesurer face aux défis locaux
Le tour réunit des acteurs connus dont Plug and Play Ventures ainsi qu’un cercle d’angel investors issus de fintechs européennes et africaines, ce qui renforce la crédibilité du projet mais n’assure pas son succès commercial. Sur le terrain marocain, plusieurs obstacles restent visibles : fragmentation réglementaire, accès aux rails de paiement locaux, confiance des PME envers les néo-acteurs et capacité d’intégration avec les solutions comptables déjà utilisées.
Les fondateurs avancent des chiffres ambitieux : une cinquantaine de bêta-clients et plus de 1 000 PME en liste d’attente selon les communiqués des données encourageantes mais à interpréter avec prudence tant que les taux d’activation et de rétention ne sont pas publiés.
Pour le Maroc, l’arrivée de Zazu peut stimuler l’écosystème : offrir des outils de gestion, faciliter les paiements et, potentiellement, dynamiser l’accès au crédit si des passerelles bancaires sont nouées. Reste à voir si l’exécution sera à la hauteur des promesses et si Zazu saura adapter son produit aux spécificités locales langue, fiscalité, habitudes bancaires. Les autorités, les banques et les incubateurs ont là une opportunité : accueillir l’innovation tout en veillant à l’inclusion et à la protection des PME qui font vivre l’économie marocaine.