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Maroc – RDC : la santé comme levier diplomatique Sud-Sud
15/05/2025
Coopération hospitalière, transfert de savoir, mutualisation des ressources : une géopolitique sanitaire en construction
Le futur partenariat Maroc-RDC en santé illustre une nouvelle diplomatie Sud-Sud. Formation, technologie, hôpitaux : une coopération concrète et stratégique.
Alors que l’Afrique est souvent décrite comme dépendante des modèles de santé importés du Nord, une autre voie se dessine : celle d’une coopération Sud-Sud pragmatique, adaptée et ambitieuse. À l’occasion du Morocco Medical Expo 2025, un partenariat structurant entre le Maroc et la République Démocratique du Congo (RDC) va été mis en avant comme modèle émergent. Que change cette alliance médicale ? Beaucoup plus qu’on ne l’imagine.
Une coopération qui dépasse les discours
Depuis 2023, le Maroc et la RDC ont multiplié les accords dans le domaine de la santé :
accueil de médecins congolais dans les CHU marocains,
envoi de missions marocaines à Kinshasa,
formation spécialisée en télémédecine, imagerie et chirurgie mini-invasive,
projets conjoints de laboratoires et de plateformes logistiques.
Ce partenariat n’est pas un simple affichage diplomatique : il s’ancre dans des besoins mutuels, et une volonté d’autonomisation face aux dépendances extérieures.
Le Maroc, exportateur de compétences et de modèle de gouvernance
Avec ses réformes en matière de protection sociale, d’assurance maladie et de régionalisation hospitalière, le Maroc devient une source d’inspiration pour les pays africains francophones, dont la RDC.
Ce partenariat permet d’exporter non seulement des expertises médicales, mais aussi des modèles organisationnels : gestion des urgences, digitalisation des hôpitaux, circuits du médicament, accréditation.
La coopération ne repose donc pas uniquement sur le transfert technique, mais aussi sur la réflexion stratégique autour des systèmes de santé.
Des échanges à double sens
Contrairement aux logiques de dons unilatéraux, cette coopération fonctionne sur une base bilatérale active. La RDC apporte des retours d’expérience, des contextes épidémiologiques différents (Ebola, malaria, etc.), et des ressources humaines prêtes à se former.
En retour, les soignants marocains accèdent à de nouveaux terrains d’expérimentation, à une culture médicale complémentaire, et à des réseaux de solidarité africaine de plus en plus solides.
Les défis d’une coopération équitable
Mais cette dynamique n’est pas exempte de difficultés :
décalage de niveau d’équipement,
lourdeurs administratives,
différences linguistiques ou protocolaires,
risque de reproduire des logiques néocoloniales malgré de bonnes intentions.
Les experts présents au salon ont insisté sur la nécessité d’alliances horizontales, transparentes, avec co-élaboration des programmes.
Une diplomatie sanitaire à fort potentiel
Au-delà du cas RDC-Maroc, cette coopération ouvre la voie à un réseau africain de santé partagée : mutualisation des formations, achats groupés, partage d’innovations adaptées, co-développement technologique.
Dans un continent où 50 % des équipements hospitaliers sont encore à l’arrêt par manque de maintenance ou de pièces, la solidarité technique Sud-Sud peut devenir un vrai levier de transformation.
FOCUS : Coopération Maroc-RDC – actions concrètes
Missions médicales marocaines envoyées à Kinshasa (chirurgie, imagerie)
Formation croisée en santé numérique, gestion hospitalière
Partage de logiciels hospitaliers open-source
Création de filières universitaires conjointes
Projet de hub logistique pharmaceutique régional à Casablanca
Une coopération qui dépasse les discours
Depuis 2023, le Maroc et la RDC ont multiplié les accords dans le domaine de la santé :
accueil de médecins congolais dans les CHU marocains,
envoi de missions marocaines à Kinshasa,
formation spécialisée en télémédecine, imagerie et chirurgie mini-invasive,
projets conjoints de laboratoires et de plateformes logistiques.
Ce partenariat n’est pas un simple affichage diplomatique : il s’ancre dans des besoins mutuels, et une volonté d’autonomisation face aux dépendances extérieures.
Le Maroc, exportateur de compétences et de modèle de gouvernance
Avec ses réformes en matière de protection sociale, d’assurance maladie et de régionalisation hospitalière, le Maroc devient une source d’inspiration pour les pays africains francophones, dont la RDC.
Ce partenariat permet d’exporter non seulement des expertises médicales, mais aussi des modèles organisationnels : gestion des urgences, digitalisation des hôpitaux, circuits du médicament, accréditation.
La coopération ne repose donc pas uniquement sur le transfert technique, mais aussi sur la réflexion stratégique autour des systèmes de santé.
Des échanges à double sens
Contrairement aux logiques de dons unilatéraux, cette coopération fonctionne sur une base bilatérale active. La RDC apporte des retours d’expérience, des contextes épidémiologiques différents (Ebola, malaria, etc.), et des ressources humaines prêtes à se former.
En retour, les soignants marocains accèdent à de nouveaux terrains d’expérimentation, à une culture médicale complémentaire, et à des réseaux de solidarité africaine de plus en plus solides.
Les défis d’une coopération équitable
Mais cette dynamique n’est pas exempte de difficultés :
décalage de niveau d’équipement,
lourdeurs administratives,
différences linguistiques ou protocolaires,
risque de reproduire des logiques néocoloniales malgré de bonnes intentions.
Les experts présents au salon ont insisté sur la nécessité d’alliances horizontales, transparentes, avec co-élaboration des programmes.
Une diplomatie sanitaire à fort potentiel
Au-delà du cas RDC-Maroc, cette coopération ouvre la voie à un réseau africain de santé partagée : mutualisation des formations, achats groupés, partage d’innovations adaptées, co-développement technologique.
Dans un continent où 50 % des équipements hospitaliers sont encore à l’arrêt par manque de maintenance ou de pièces, la solidarité technique Sud-Sud peut devenir un vrai levier de transformation.
FOCUS : Coopération Maroc-RDC – actions concrètes
Missions médicales marocaines envoyées à Kinshasa (chirurgie, imagerie)
Formation croisée en santé numérique, gestion hospitalière
Partage de logiciels hospitaliers open-source
Création de filières universitaires conjointes
Projet de hub logistique pharmaceutique régional à Casablanca
coopération Sud-Sud, Maroc, RDC, santé, médecine, formation, diplomatie, hôpital, Afrique, innovation médicale
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