SIEL 2025
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Conclusion générale – Le Maroc des livres : entre ce qu’il montre et ce qu’il ne veut pas entendre
13/05/2025
On aurait pu s’arrêter aux chiffres. Rappeler que le Maroc a publié plus de trois mille titres en une année. Souligner la présence d’invités prestigieux. Se réjouir des stands bien remplis du SIEL 2025. On aurait pu, comme d’habitude, enrober les failles dans le langage de la célébration. Mais ce numéro spécial a choisi un autre chemin : celui d’un regard sans complaisance, mais jamais sans espoir.
On aurait pu s’arrêter aux chiffres. Rappeler que le Maroc a publié plus de trois mille titres en une année. Souligner la présence d’invités prestigieux. Se réjouir des stands bien remplis du SIEL 2025. On aurait pu, comme d’habitude, enrober les failles dans le langage de la célébration. Mais ce numéro spécial a choisi un autre chemin : celui d’un regard sans complaisance, mais jamais sans espoir.
Dans chacun des vingt-cinq articles, nous avons observé l’écosystème du livre marocain depuis ses nœuds vitaux : édition scolaire et universitaire, maisons indépendantes, circulation régionale, place de la poésie, du roman, de l’essai, du livre jeunesse, du numérique ou encore de la bande dessinée. Ce que nous avons trouvé, ce sont moins des réponses que des tensions, moins des réussites que des chantiers ouverts. Un pays qui publie beaucoup mais lit peu. Qui imprime mais ne diffuse pas. Qui traduit mal et vulgarise peu. Qui centralise tout et oublie ses marges.
Pour ne pas nous contenter d’un état des lieux, nous avons confié à chaque fin d’article une voix bien particulière : celle de l’avocat du diable. Une voix critique, provocante parfois, mais toujours utile. Son rôle n’était pas de démolir, mais de secouer. De poser les bonnes questions quand l’inertie menace. De souligner les non-dits, les tabous, les angles morts. De rappeler que sans lucidité, aucune réforme durable n’est possible.
Car il faut le dire : si l’édition marocaine est fragile, ce n’est pas par manque de talents. C’est par manque de ponts entre ceux qui écrivent, ceux qui éditent, ceux qui diffusent et ceux qui lisent. C’est par déficit de politiques publiques cohérentes, de formation professionnelle adaptée, de médiation culturelle ambitieuse.
Ce numéro n’apporte pas de solutions toutes faites. Il propose une méthode : penser ensemble, critiquer sans mépris, débattre sans tabou. Et faire du livre non plus un décor de salon, mais une voix publique dans la cité.
Lire le Maroc, c’est l’aimer assez pour ne pas lui mentir. C’est l’écouter quand il s’écrit, et l’interroger quand il se tait.
Dans chacun des vingt-cinq articles, nous avons observé l’écosystème du livre marocain depuis ses nœuds vitaux : édition scolaire et universitaire, maisons indépendantes, circulation régionale, place de la poésie, du roman, de l’essai, du livre jeunesse, du numérique ou encore de la bande dessinée. Ce que nous avons trouvé, ce sont moins des réponses que des tensions, moins des réussites que des chantiers ouverts. Un pays qui publie beaucoup mais lit peu. Qui imprime mais ne diffuse pas. Qui traduit mal et vulgarise peu. Qui centralise tout et oublie ses marges.
Pour ne pas nous contenter d’un état des lieux, nous avons confié à chaque fin d’article une voix bien particulière : celle de l’avocat du diable. Une voix critique, provocante parfois, mais toujours utile. Son rôle n’était pas de démolir, mais de secouer. De poser les bonnes questions quand l’inertie menace. De souligner les non-dits, les tabous, les angles morts. De rappeler que sans lucidité, aucune réforme durable n’est possible.
Car il faut le dire : si l’édition marocaine est fragile, ce n’est pas par manque de talents. C’est par manque de ponts entre ceux qui écrivent, ceux qui éditent, ceux qui diffusent et ceux qui lisent. C’est par déficit de politiques publiques cohérentes, de formation professionnelle adaptée, de médiation culturelle ambitieuse.
Ce numéro n’apporte pas de solutions toutes faites. Il propose une méthode : penser ensemble, critiquer sans mépris, débattre sans tabou. Et faire du livre non plus un décor de salon, mais une voix publique dans la cité.
Lire le Maroc, c’est l’aimer assez pour ne pas lui mentir. C’est l’écouter quand il s’écrit, et l’interroger quand il se tait.
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