Gitex 2025
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Yango Ventures – L’Afrique financée ou façonnée ?
12/05/2025
Vingt millions de dollars. C’est la somme annoncée par Yango Ventures, fonds d’investissement présenté à GITEX Africa 2025 comme un nouveau levier pour les startups africaines à fort impact. Leur mission ? Accélérer des entreprises technologiques “engagées dans la transformation numérique du continent”. Leur promesse ? Apporter du capital, du mentorat, et une ouverture vers les marchés mondiaux.
Jusqu’ici, rien de nouveau. L’Afrique a toujours attiré les investisseurs à la recherche du “next big thing” local. Ce qui interpelle ici, c’est le flou : quels secteurs sont prioritaires ? Quels critères d’impact sont réellement valorisés ? Et surtout, à qui profitent les orientations stratégiques du fonds : aux économies locales, ou aux logiques globales d’extraction de croissance à bas coût ?
La parole des fondateurs est bien rodée. Le storytelling, inspirant. Mais les projets financés ? Majoritairement des plateformes B2B SaaS, des fintechs, des solutions urbaines. Peu de ruralité. Peu d’économie sociale. Et très peu de femmes fondatrices.
La parole des fondateurs est bien rodée. Le storytelling, inspirant. Mais les projets financés ? Majoritairement des plateformes B2B SaaS, des fintechs, des solutions urbaines. Peu de ruralité. Peu d’économie sociale. Et très peu de femmes fondatrices.
👹 L’avocat du diable : L’Afrique comme terrain de jeu du capital flexible ?
Et si ce nouveau fonds n’était qu’un véhicule d’optimisation néolibérale, maquillé aux couleurs de l’inclusion ? On parle d’impact, mais on mesure la rentabilité. On évoque l’Afrique, mais on cible les hubs connectés. Et les “startups à potentiel” deviennent souvent celles qui parlent le langage du capital-risque mondial : pitch en anglais, croissance rapide, exit en ligne de mire. Le fonds devient un instrument d’alignement plus que d’émancipation. Il formate les porteurs de projets à penser selon les logiques du capital, et non selon celles de leur territoire. Alors, oui, Yango Ventures injecte des liquidités. Mais l’Afrique a-t-elle besoin de fonds qui financent vite, ou de fonds qui comprennent profondément ?
Et si ce nouveau fonds n’était qu’un véhicule d’optimisation néolibérale, maquillé aux couleurs de l’inclusion ? On parle d’impact, mais on mesure la rentabilité. On évoque l’Afrique, mais on cible les hubs connectés. Et les “startups à potentiel” deviennent souvent celles qui parlent le langage du capital-risque mondial : pitch en anglais, croissance rapide, exit en ligne de mire. Le fonds devient un instrument d’alignement plus que d’émancipation. Il formate les porteurs de projets à penser selon les logiques du capital, et non selon celles de leur territoire. Alors, oui, Yango Ventures injecte des liquidités. Mais l’Afrique a-t-elle besoin de fonds qui financent vite, ou de fonds qui comprennent profondément ?
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