Le principe est simple : des bootcamps intensifs de 3 à 6 mois, orientés vers les besoins concrets du marché (CRM, WordPress, design, bureautique avancée, etc.), en partenariat avec des entreprises qui s’engagent à recruter ou recommander. La recette fonctionne : taux de certification élevé, retour à l’emploi dans les six mois, regain d’estime pour les jeunes découragés.
Mais sous le vernis des chiffres positifs, une question dérange : vers quel type d’emploi forme-t-on vraiment ? Si la plateforme vend du rêve digital, elle reste souvent cantonnée à des métiers faiblement valorisés, répétitifs, sous-payés ou vulnérables à l’automatisation.
Et surtout, le problème n’est pas seulement le manque de compétences, mais l’absence d’un tissu économique capable de les absorber durablement.
Mais sous le vernis des chiffres positifs, une question dérange : vers quel type d’emploi forme-t-on vraiment ? Si la plateforme vend du rêve digital, elle reste souvent cantonnée à des métiers faiblement valorisés, répétitifs, sous-payés ou vulnérables à l’automatisation.
Et surtout, le problème n’est pas seulement le manque de compétences, mais l’absence d’un tissu économique capable de les absorber durablement.
👹 L’avocat du diable : Une reconversion pour l’emploi ou pour occuper les statistiques ?
Et si Houssni Job, malgré ses bonnes intentions, n’était qu’une rustine high-tech sur un marché du travail défaillant ? Former à la vitesse de la lumière, c’est bien. Mais pour quels débouchés ? Combien de certifiés deviennent freelance sous-payés ? Combien saturent les mêmes niches numériques ? À vouloir “employer par la tech”, on oublie que la tech, elle aussi, emploie peu, centralise beaucoup, et automatise vite. Le vrai problème n’est pas le manque de profils formés, mais le manque de structures solides pour les accueillir, les faire évoluer, les sécuriser. Former n’est pas insérer. Et insérer n’est pas garantir un avenir. Le Maroc numérique ne peut se contenter de créer des diplômés. Il doit créer de la dignité professionnelle. Sinon, on ne reconvertit pas des trajectoires. On recycle juste des espoirs.
Veezen – Intelligence artificielle – Émotions – Surveillance – Bien-être – Burn-out – Management – Dialogue – Analyse comportementale – Risques psychosociaux