La première étape de ce projet ambitieux a déjà été enclenchée avec un appel d’offres pour l’acquisition de 1 317 bus, parmi lesquels 30 véhicules électriques. Ce chiffre peut sembler modeste, mais il symbolise une transition vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement. L’objectif : atteindre 50 % de véhicules zéro émission dans le futur parc, une avancée significative pour réduire l’empreinte écologique du secteur des transports, qui représente actuellement 36 % de la consommation énergétique nationale et 23 % des émissions de CO₂.

Ce projet ne se limite pas à l’achat de véhicules. Le Maroc mise sur la production locale de batteries, en exploitant ses ressources naturelles en cobalt et phosphate. Cette stratégie vise à renforcer l’industrie automobile nationale et à tripler les exportations automobiles d’ici 2032. En développant localement l’assemblage des structures, moteurs et batteries, le pays ambitionne de créer des emplois, d’accroître la valeur ajoutée de son industrie et de s’imposer comme un acteur clé de la transition énergétique en Afrique.

Au-delà de la Coupe du Monde, ce programme s’inscrit dans une vision à long terme : bâtir une économie verte et compétitive. La baisse des coûts des bus électriques, désormais proches de ceux des modèles thermiques, facilite cette transition. Le Maroc entend ainsi réduire sa dépendance aux énergies fossiles tout en répondant aux enjeux climatiques mondiaux.