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​Billet d’humeur : Pendant qu’Alger radote, Rabat négocie


Rédigé par le Jeudi 10 Avril 2025



Pendant que certains chantent l'hymne du passé, d'autres dansent avec l'avenir

​Billet d’humeur : Pendant qu’Alger radote, Rabat négocie
Il y a des pays qui s’accrochent au rétroviseur comme à une bouée de sauvetage, et d’autres qui regardent devant, GPS à jour, trajectoire assumée. C’est un peu le contraste entre l’Algérie, fidèle à son répertoire de protestations recyclées, et le Maroc, qui affine discrètement ses accords avec l’oncle Sam.

Nasser Bourita, toujours impeccable, s’est pointé à Washington pour accorder les violons. L’objectif ? Rien de bien secret : réaffirmer que le plan d’autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine n’est pas qu’un souhait, mais un projet pris au sérieux – à la fois par Rabat et par les décideurs américains, même les plus conservateurs. Pendant ce temps, à Alger, on "regrette", on "dénonce", on "s’interroge", mais surtout on reste figé dans l’idée que répéter un slogan le rendra un jour efficace.

Le Maroc, lui, avance à petits pas diplomatiques mais grands sauts stratégiques. Washington confirme, Rubio applaudit, et même Paris et Madrid hochent la tête. Certes, tout n’est pas gagné : « autonomie sérieuse », ça demande encore un glossaire diplomatique. Mais au moins, le Maroc parle le langage du présent. Et l’Algérie ? Elle décline toujours l’indignation au passé composé.

 

​Le syndrome du décalage géopolitique : quand la diplomatie marocaine parle en Bluetooth, l’Algérie reste en fax

Depuis la fin de la guerre froide, certaines diplomaties persistent à fonctionner en boucle, comme si le monde était resté figé en 1975. Le cas algérien en est un bon exemple : malgré les changements de leadership mondial, l’apparition de nouvelles puissances et la digitalisation des enjeux, Alger continue de traiter la question du Sahara comme si l’ONU était encore la seule scène d’arbitrage. Pendant ce temps, le Maroc multiplie les accords bilatéraux, s’intègre aux alliances du futur et mise sur l’économie verte, les startups et l’Afrique. À long terme, cette asymétrie stratégique pourrait bien peser lourd dans les équilibres régionaux.

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Jeudi 10 Avril 2025