Des vétérans de 10, 15, parfois 20 ans de maison, remerciés en quelques lignes de mail, remplacés par des lignes de code. On optimise, on restructure, on ajuste. Les RH parlent d’"agilité", les employés parlent de "trahison". L’humain perd du terrain face aux KPIs. Ce qui frappe, ce n’est pas tant la décision – après tout, Dell suit une logique mondiale – mais le silence : aucun mot officiel, aucun accompagnement médiatique, aucune tentative d’explication claire au Maroc.
Et pourtant, GITEX Africa expose dans ses allées l’autre visage de l’IA : celui de l’opportunité. Dell y vante ses solutions d’infrastructure, ses modules IA intégrés à l’edge computing, sa stratégie "cloud-native". Tout un lexique de l’avenir, bien emballé. Sauf que dans ce récit, on oublie les perdants. Ceux qui n’ont pas été requalifiés, ni même consultés. À l’heure où l’on célèbre la montée en gamme de l’économie numérique marocaine, ce cas soulève une question essentielle : l’IA est-elle au service de l’humain… ou l’inverse ?
Et pourtant, GITEX Africa expose dans ses allées l’autre visage de l’IA : celui de l’opportunité. Dell y vante ses solutions d’infrastructure, ses modules IA intégrés à l’edge computing, sa stratégie "cloud-native". Tout un lexique de l’avenir, bien emballé. Sauf que dans ce récit, on oublie les perdants. Ceux qui n’ont pas été requalifiés, ni même consultés. À l’heure où l’on célèbre la montée en gamme de l’économie numérique marocaine, ce cas soulève une question essentielle : l’IA est-elle au service de l’humain… ou l’inverse ?
👹 L’avocat du diable : Automatiser ou socialement saboter ?
Et si, derrière chaque progrès technologique, se cachait une violence sociale bien réelle, mais qu’on préfère ne pas regarder ? Derrière l’euphémisme de la “transformation IA” se joue souvent un désengagement humain radical. À quoi bon former, accompagner, recycler les compétences quand un bot fait le job plus vite et sans réclamation salariale ? L’entreprise tech devient une machine à broyer ses propres ouvriers du digital. On glorifie les “centres de données” mais on oublie les “centres de désillusion”. Bien sûr, Dell n’est pas un philanthrope : c’est une multinationale qui joue ses marges. Mais le Maroc, en ouvrant ses portes à ces géants, a-t-il négocié un vrai pacte social ou seulement des emplois jetables ? Si l’IA doit être notre avenir, qu’elle commence par respecter notre passé : celui des femmes et des hommes qui ont construit cette infrastructure à la main, avant qu’un algorithme ne les efface à la souris.