Par Dr Anwar CHERKAOUI, avec le concours du Dr Driss ELKABBAJ, président de la Société Marocaine de Néphrologie
Quand arrive l’été, les esprits s’évadent. Vacances, soleil, mer, longues soirées et repas festifs…
Mais pendant que l’on relâche la vigilance, un organe discret continue de filtrer, réguler, éliminer : le rein.
Et malmené sans bruit, il peut, un jour, cesser de fonctionner.
Trop tard.
Trop silencieusement.
En été, la chaleur augmente les pertes hydriques par transpiration.
Or, la déshydratation est l’un des ennemis les plus sournois du rein.
Lorsque le corps manque d’eau, le débit urinaire chute, les toxines s’accumulent, et les reins souffrent en silence.
Ajoutons à cela les comportements typiques des vacances : consommation excessive d’aliments salés, de boissons sucrées, horaires décalés, oublis de prise médicamenteuse… Et le risque monte, notamment chez les personnes âgées, les diabétiques, les hypertendus, et les patients sous traitements néphrotoxiques.
Pour les personnes déjà suivies pour une maladie rénale chronique ou sous dialyse, les vacances doivent être bien planifiées.
Voyager sans anticiper son traitement ou ses analyses peut avoir des conséquences graves.
En cas de dialyse, il faut s’assurer de la disponibilité d’un centre de traitement dans la ville de destination.
En cas d’insuffisance rénale modérée, il est crucial de respecter un régime adapté, d’éviter les médicaments toxiques pour les reins (anti-inflammatoires en tête), et de maintenir une hydratation suffisante.
Mais au-delà de la vigilance individuelle, c’est tout le système de prévention qu’il faut repenser dès aujourd’hui.
Au Maroc comme dans le monde, l’insuffisance rénale chronique progresse.
Elle concerne des millions de personnes, souvent sans symptômes aux premiers stades.
Quand elle est enfin diagnostiquée, il est souvent trop tard : les reins ont perdu 70 à 80 % de leur fonction.
Les causes les plus fréquentes ?
Le diabète mal contrôlé, l’hypertension artérielle, l’obésité, la prise prolongée de certains médicaments sans surveillance médicale (anti-inflammatoires, certains antibiotiques), les infections urinaires à répétition, et des maladies héréditaires ou auto-immunes.
Le passage à la dialyse est une épreuve : physiquement, socialement, économiquement.
Il impose trois séances par semaine, à vie, sauf en cas de greffe.
D’où l’enjeu crucial de prévenir, retarder, voire éviter l’insuffisance rénale terminale.
Préserver ses reins commence par une bonne hydratation, surtout en été.
Il faut également surveiller sa tension artérielle et la maintenir à un bon niveau.
Un contrôle rigoureux de la glycémie s’impose, surtout chez les personnes diabétiques.
La réduction de la consommation de sel, de protéines animales, de sucre raffiné et d’alcool est essentielle.
Il faut rester vigilant face à certains médicaments connus pour leur toxicité rénale, comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Des analyses régulières de sang et d’urine, notamment après 40 ans ou en cas de facteurs de risque, permettent un dépistage précoce.
Enfin, il ne faut jamais ignorer les signaux d’alerte : fatigue inexpliquée, gonflements, urines mousseuses ou fréquentes la nuit.
L’été est fait pour se reposer, respirer, vivre autrement.
Mais il n’est pas synonyme de relâchement médical.
Nos reins, eux, ne prennent pas de vacances.
Et chaque année, ils en paient parfois le prix fort.
Préserver ses reins, c’est s’offrir des étés sans dialyse.
Des vacances avec plus de liberté. Et surtout, une santé rénale durable.
Mais pendant que l’on relâche la vigilance, un organe discret continue de filtrer, réguler, éliminer : le rein.
Et malmené sans bruit, il peut, un jour, cesser de fonctionner.
Trop tard.
Trop silencieusement.
En été, la chaleur augmente les pertes hydriques par transpiration.
Or, la déshydratation est l’un des ennemis les plus sournois du rein.
Lorsque le corps manque d’eau, le débit urinaire chute, les toxines s’accumulent, et les reins souffrent en silence.
Ajoutons à cela les comportements typiques des vacances : consommation excessive d’aliments salés, de boissons sucrées, horaires décalés, oublis de prise médicamenteuse… Et le risque monte, notamment chez les personnes âgées, les diabétiques, les hypertendus, et les patients sous traitements néphrotoxiques.
Pour les personnes déjà suivies pour une maladie rénale chronique ou sous dialyse, les vacances doivent être bien planifiées.
Voyager sans anticiper son traitement ou ses analyses peut avoir des conséquences graves.
En cas de dialyse, il faut s’assurer de la disponibilité d’un centre de traitement dans la ville de destination.
En cas d’insuffisance rénale modérée, il est crucial de respecter un régime adapté, d’éviter les médicaments toxiques pour les reins (anti-inflammatoires en tête), et de maintenir une hydratation suffisante.
Mais au-delà de la vigilance individuelle, c’est tout le système de prévention qu’il faut repenser dès aujourd’hui.
Au Maroc comme dans le monde, l’insuffisance rénale chronique progresse.
Elle concerne des millions de personnes, souvent sans symptômes aux premiers stades.
Quand elle est enfin diagnostiquée, il est souvent trop tard : les reins ont perdu 70 à 80 % de leur fonction.
Les causes les plus fréquentes ?
Le diabète mal contrôlé, l’hypertension artérielle, l’obésité, la prise prolongée de certains médicaments sans surveillance médicale (anti-inflammatoires, certains antibiotiques), les infections urinaires à répétition, et des maladies héréditaires ou auto-immunes.
Le passage à la dialyse est une épreuve : physiquement, socialement, économiquement.
Il impose trois séances par semaine, à vie, sauf en cas de greffe.
D’où l’enjeu crucial de prévenir, retarder, voire éviter l’insuffisance rénale terminale.
Préserver ses reins commence par une bonne hydratation, surtout en été.
Il faut également surveiller sa tension artérielle et la maintenir à un bon niveau.
Un contrôle rigoureux de la glycémie s’impose, surtout chez les personnes diabétiques.
La réduction de la consommation de sel, de protéines animales, de sucre raffiné et d’alcool est essentielle.
Il faut rester vigilant face à certains médicaments connus pour leur toxicité rénale, comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Des analyses régulières de sang et d’urine, notamment après 40 ans ou en cas de facteurs de risque, permettent un dépistage précoce.
Enfin, il ne faut jamais ignorer les signaux d’alerte : fatigue inexpliquée, gonflements, urines mousseuses ou fréquentes la nuit.
L’été est fait pour se reposer, respirer, vivre autrement.
Mais il n’est pas synonyme de relâchement médical.
Nos reins, eux, ne prennent pas de vacances.
Et chaque année, ils en paient parfois le prix fort.
Préserver ses reins, c’est s’offrir des étés sans dialyse.
Des vacances avec plus de liberté. Et surtout, une santé rénale durable.