Dr Anwar CHERKAOUI
Dans une ruelle étroite de Salé, où le soleil se glisse paresseusement entre les volets clos, vivait Hatim, la cinquantaine entamée, le pas lourd, l’œil éteint.
Père de quatre enfants, dont un petit dernier qui apprenait à dire « papa » avec des éclats de rire.
́Son épouse, Jamile , femme au foyer, veillait sur la maisonnée.
Hatim était diabétique. Depuis des années.
Mais il le nier, le contourner à coups de thé saturé de sucre, de gâteaux moelleux aux amandes, de couscous copieux engloutis sans remords.
À chaque conseil, il souriait.
« Dieu est grand, ça ira. »
Il ne bougeait pas.
Ne marchait guère.
Et n’écoutait personne.
Jusqu’au jour où le corps s’est tu.
Une matinée, il chancela dans sa salle de bain.
La vue trouble, le souffle court, la peau grise.
À l’hôpital regional de Salé, le verdict tomba comme une lame froide : ses reins étaient morts.
Insuffisance rénale terminale.
Dialyse.
Trois fois par semaine. Quatre heures à chaque séance. À vie.
Hatim s’est tu.
Il a pleuré, seul, la nuit, quand Jamila dormait.
Il a compris trop tard : le sucre tue lentement, et l’orgueil plus vite encore.
Aujourd’hui, il est un homme relié à une machine.
Un corps vidé, un cœur en éveil.
Il parle peu.
Mais lorsqu’il regarde son fils courir dans les couloirs du centre de dialyse, il murmure :
« Pour lui… je tiendrai. »
Et dans le silence des tubes et du sang filtré, résonne une vérité :
la négligence se paie. Toujours.
Père de quatre enfants, dont un petit dernier qui apprenait à dire « papa » avec des éclats de rire.
́Son épouse, Jamile , femme au foyer, veillait sur la maisonnée.
Hatim était diabétique. Depuis des années.
Mais il le nier, le contourner à coups de thé saturé de sucre, de gâteaux moelleux aux amandes, de couscous copieux engloutis sans remords.
À chaque conseil, il souriait.
« Dieu est grand, ça ira. »
Il ne bougeait pas.
Ne marchait guère.
Et n’écoutait personne.
Jusqu’au jour où le corps s’est tu.
Une matinée, il chancela dans sa salle de bain.
La vue trouble, le souffle court, la peau grise.
À l’hôpital regional de Salé, le verdict tomba comme une lame froide : ses reins étaient morts.
Insuffisance rénale terminale.
Dialyse.
Trois fois par semaine. Quatre heures à chaque séance. À vie.
Hatim s’est tu.
Il a pleuré, seul, la nuit, quand Jamila dormait.
Il a compris trop tard : le sucre tue lentement, et l’orgueil plus vite encore.
Aujourd’hui, il est un homme relié à une machine.
Un corps vidé, un cœur en éveil.
Il parle peu.
Mais lorsqu’il regarde son fils courir dans les couloirs du centre de dialyse, il murmure :
« Pour lui… je tiendrai. »
Et dans le silence des tubes et du sang filtré, résonne une vérité :
la négligence se paie. Toujours.