Un marché encore limité mais un fort potentiel de développement avrc Un engagement fort du gouvernement et des industriels
Le Maroc s’engage résolument dans la transition vers une mobilité plus verte. Alors que les ventes mondiales de véhicules électriques (VE) sont en forte progression (18 % du marché en 2024 contre seulement 2 % en 2018), le Royaume tente de se positionner comme un acteur clé dans cette révolution automobile. Mais face à un marché local encore timide, des infrastructures en construction et des investissements colossaux nécessaires, la question demeure : le Maroc est-il prêt à devenir un hub du véhicule électrique ou ce pari reste-t-il un vœu pieux ?
Le marché intérieur des VE au Maroc reste marginal. En 2023, moins de 1 % des ventes de voitures neuves concernaient des véhicules électriques ou hybrides, bien loin des taux observés en Europe ou en Chine. Ce faible engouement s’explique par plusieurs facteurs :
Conscient des enjeux, l’État marocain a annoncé un plan ambitieux pour encourager la transition vers la mobilité électrique. En juillet 2023, la 2e Commission nationale de l’investissement a validé 22,5 milliards de dirhams de projets dédiés à l’électromobilité.
Parmi les initiatives phares :
Déploiement de 2 500 bornes de recharge à l’horizon 2026, sous l’impulsion de l’Association Professionnelle Intersectorielle pour la Mobilité Électrique (APIME).
Encouragement des investissements dans la fabrication de batteries électriques, avec l’installation d’usines par des entreprises canadiennes et coréennes.
Appui aux constructeurs locaux, avec l’émergence de NEO Motors, premier fabricant de véhicules 100 % marocains, qui pourrait jouer un rôle clé dans le segment électrique.
Le Maroc, un hub potentiel pour la production de batteries ?
Si la production de VE représente un défi, le Maroc pourrait surtout se positionner sur la fabrication de batteries électriques. Avec ses ressources en énergies renouvelables (52 % du mix énergétique en 2030), le pays dispose d’un atout majeur pour développer des batteries moins carbonées et plus compétitives.
Les investissements étrangers dans ce domaine se multiplient, notamment avec des entreprises asiatiques spécialisées dans la fabrication des composants essentiels (lithium, nickel, cobalt). L’objectif ? Faire du Maroc un maillon clé de la chaîne d’approvisionnement mondiale des batteries et ainsi réduire la dépendance aux importations chinoises et européennes.
Malgré ces ambitions, plusieurs obstacles freinent encore le décollage du secteur des VE au Maroc :
Si ces défis sont relevés, le Maroc pourrait non seulement consolider sa place d’acteur majeur de l’automobile en Afrique, mais aussi devenir un hub de la mobilité électrique pour l’Europe et le reste du monde. Reste à savoir si les consommateurs marocains suivront cette révolution, ou si elle restera une ambition encore trop éloignée de la réalité du marché.
Le marché intérieur des VE au Maroc reste marginal. En 2023, moins de 1 % des ventes de voitures neuves concernaient des véhicules électriques ou hybrides, bien loin des taux observés en Europe ou en Chine. Ce faible engouement s’explique par plusieurs facteurs :
- Le coût élevé des VE, qui reste inabordable pour la majorité des consommateurs marocains.
- Le manque d’infrastructures de recharge, avec seulement quelques centaines de bornes disponibles à travers le pays.
- Un marché d’occasion encore inexistant, rendant l’achat de VE moins attractif pour les automobilistes à budget limité.
Conscient des enjeux, l’État marocain a annoncé un plan ambitieux pour encourager la transition vers la mobilité électrique. En juillet 2023, la 2e Commission nationale de l’investissement a validé 22,5 milliards de dirhams de projets dédiés à l’électromobilité.
Parmi les initiatives phares :
Déploiement de 2 500 bornes de recharge à l’horizon 2026, sous l’impulsion de l’Association Professionnelle Intersectorielle pour la Mobilité Électrique (APIME).
Encouragement des investissements dans la fabrication de batteries électriques, avec l’installation d’usines par des entreprises canadiennes et coréennes.
Appui aux constructeurs locaux, avec l’émergence de NEO Motors, premier fabricant de véhicules 100 % marocains, qui pourrait jouer un rôle clé dans le segment électrique.
Le Maroc, un hub potentiel pour la production de batteries ?
Si la production de VE représente un défi, le Maroc pourrait surtout se positionner sur la fabrication de batteries électriques. Avec ses ressources en énergies renouvelables (52 % du mix énergétique en 2030), le pays dispose d’un atout majeur pour développer des batteries moins carbonées et plus compétitives.
Les investissements étrangers dans ce domaine se multiplient, notamment avec des entreprises asiatiques spécialisées dans la fabrication des composants essentiels (lithium, nickel, cobalt). L’objectif ? Faire du Maroc un maillon clé de la chaîne d’approvisionnement mondiale des batteries et ainsi réduire la dépendance aux importations chinoises et européennes.
Malgré ces ambitions, plusieurs obstacles freinent encore le décollage du secteur des VE au Maroc :
- Le coût élevé des véhicules électriques, qui nécessite des incitations fiscales et des aides à l’achat.
- Un réseau de recharge encore embryonnaire, limitant la confiance des consommateurs dans cette technologie.
- Un manque de main-d’œuvre qualifiée, freinant l’industrialisation rapide du secteur.
Si ces défis sont relevés, le Maroc pourrait non seulement consolider sa place d’acteur majeur de l’automobile en Afrique, mais aussi devenir un hub de la mobilité électrique pour l’Europe et le reste du monde. Reste à savoir si les consommateurs marocains suivront cette révolution, ou si elle restera une ambition encore trop éloignée de la réalité du marché.