Un secteur vital mais problématique
L’économie informelle représente une réalité incontournable au Maroc, où elle contribue à près de 30 % du PIB et concentre 77 % des emplois. Bien que ce secteur permette à des millions de Marocains de subvenir à leurs besoins, il pose de nombreux défis économiques et sociaux : précarité des travailleurs, absence de protection sociale, perte de recettes fiscales et distorsion de la concurrence pour les entreprises formelles.
L’Alliance des Économistes Istiqlaliens (AEI) appelle à une intégration progressive de l’économie informelle dans le secteur formel, en mettant en place des incitations adaptées plutôt qu’une répression brutale, afin d’élargir les opportunités d’emploi et d’améliorer la qualité des emplois existants.
Si le secteur informel constitue un filet de sécurité pour de nombreux Marocains, il représente aussi une menace pour l’économie nationale :
Toutefois, forcer une formalisation brutale risquerait de détruire des milliers d’emplois sans garantir une transition réussie. Il est donc impératif d’adopter une approche progressive, alliant incitations et accompagnement.
Des solutions pragmatiques pour une transition en douceur
L’AEI propose plusieurs mesures pour faciliter l’intégration du secteur informel :
1. Encourager la formalisation via des incitations fiscales progressives
Mise en place de statuts simplifiés pour les très petites entreprises (TPE), permettant une transition douce vers le formel.
Instauration d’un taux d’imposition réduit et progressif, applicable sur plusieurs années pour les entreprises issues de l’informel.
Introduction d’un système de déclaration simplifiée, avec des obligations administratives allégées pour éviter que la bureaucratie ne freine l’intégration.
2. Faciliter l’accès au financement pour les entrepreneurs informels
L’une des principales difficultés des travailleurs informels est l’accès au crédit. L’AEI recommande :
La création de microcrédits à taux réduits, spécifiquement destinés aux petites activités en voie de formalisation.
Une meilleure inclusion financière, via des incitations pour que les banques et institutions de microfinance accompagnent ces entrepreneurs.
Des dispositifs de garantie de prêt pour encourager les banques à financer des auto-entrepreneurs issus du secteur informel.
3. Favoriser l’emploi progressif et à temps partiel
Une des raisons du maintien du travail informel est le coût élevé du travail formel. Pour y remédier, l’AEI suggère de :
Introduire des contrats de travail flexibles et à temps partiel, avec une fiscalité allégée pour les employeurs.
Mettre en place des régimes transitoires, où les entreprises embauchant des travailleurs issus de l’informel bénéficieraient d’exonérations sociales temporaires.
4. Moderniser les paiements et réduire la circulation du cash
L’économie informelle repose largement sur les paiements en espèces, rendant son suivi difficile et limitant l’accès aux services financiers. Pour y remédier, l’AEI propose :
Pourquoi une intégration de l’informel est cruciale pour l’emploi ?
L’intégration du secteur informel permettrait :
L’objectif n’est pas de supprimer l’informel du jour au lendemain, mais de créer des conditions favorables pour une transition réussie vers l’économie formelle.
L’Alliance des Économistes Istiqlaliens (AEI) appelle à une intégration progressive de l’économie informelle dans le secteur formel, en mettant en place des incitations adaptées plutôt qu’une répression brutale, afin d’élargir les opportunités d’emploi et d’améliorer la qualité des emplois existants.
Si le secteur informel constitue un filet de sécurité pour de nombreux Marocains, il représente aussi une menace pour l’économie nationale :
- Absence de couverture sociale et de retraite pour les travailleurs informels, les exposant à une précarité accrue.
- Évasion fiscale massive, réduisant les ressources de l’État pour financer les services publics.
- Concurrence déloyale pour les entreprises déclarées, qui doivent assumer des charges fiscales et sociales lourdes.
Toutefois, forcer une formalisation brutale risquerait de détruire des milliers d’emplois sans garantir une transition réussie. Il est donc impératif d’adopter une approche progressive, alliant incitations et accompagnement.
Des solutions pragmatiques pour une transition en douceur
L’AEI propose plusieurs mesures pour faciliter l’intégration du secteur informel :
1. Encourager la formalisation via des incitations fiscales progressives
Mise en place de statuts simplifiés pour les très petites entreprises (TPE), permettant une transition douce vers le formel.
Instauration d’un taux d’imposition réduit et progressif, applicable sur plusieurs années pour les entreprises issues de l’informel.
Introduction d’un système de déclaration simplifiée, avec des obligations administratives allégées pour éviter que la bureaucratie ne freine l’intégration.
2. Faciliter l’accès au financement pour les entrepreneurs informels
L’une des principales difficultés des travailleurs informels est l’accès au crédit. L’AEI recommande :
La création de microcrédits à taux réduits, spécifiquement destinés aux petites activités en voie de formalisation.
Une meilleure inclusion financière, via des incitations pour que les banques et institutions de microfinance accompagnent ces entrepreneurs.
Des dispositifs de garantie de prêt pour encourager les banques à financer des auto-entrepreneurs issus du secteur informel.
3. Favoriser l’emploi progressif et à temps partiel
Une des raisons du maintien du travail informel est le coût élevé du travail formel. Pour y remédier, l’AEI suggère de :
Introduire des contrats de travail flexibles et à temps partiel, avec une fiscalité allégée pour les employeurs.
Mettre en place des régimes transitoires, où les entreprises embauchant des travailleurs issus de l’informel bénéficieraient d’exonérations sociales temporaires.
4. Moderniser les paiements et réduire la circulation du cash
L’économie informelle repose largement sur les paiements en espèces, rendant son suivi difficile et limitant l’accès aux services financiers. Pour y remédier, l’AEI propose :
- L’introduction progressive d’une monnaie digitale pour inciter aux transactions traçables.
- Une fiscalité incitative pour les paiements électroniques, encourageant commerçants et clients à délaisser le cash.
- Une réduction progressive des billets de banque de grande valeur, pour limiter les transactions non déclarées.
Pourquoi une intégration de l’informel est cruciale pour l’emploi ?
L’intégration du secteur informel permettrait :
- D’améliorer la qualité des emplois, en garantissant aux travailleurs des droits sociaux et des protections minimales.
- D’augmenter les recettes fiscales de l’État, permettant plus d’investissements dans les infrastructures et les services publics.
- De renforcer la compétitivité des entreprises, en évitant que celles du secteur formel ne soient désavantagées face à des acteurs informels échappant aux charges fiscales et sociales.
L’objectif n’est pas de supprimer l’informel du jour au lendemain, mais de créer des conditions favorables pour une transition réussie vers l’économie formelle.