Par Dr Az-Eddine Bennani
Les chiffres sont sans ambiguïté. En 2024, les Marocains résidant en France ont transféré près de 3,4 milliards d’euros vers le Maroc. La France demeure ainsi le premier pays contributeur en Europe, et l’un des tout premiers au monde pour les flux financiers à destination du Royaume. Ces transferts constituent une ressource stable, régulière et prévisible, essentielle à l’équilibre économique national.
Ils jouent un rôle central dans la stabilité macroéconomique, l’alimentation des réserves en devises, le soutien à la consommation intérieure et la vitalité de nombreuses économies locales. Dans un environnement international incertain, cette contribution s’inscrit dans la durée et agit comme un amortisseur silencieux pour l’économie marocaine.
Mais derrière ces flux financiers se cache une réalité plus profonde. Les transferts de la diaspora marocaine de France ne sont pas de simples opérations monétaires. Ils traduisent un lien vivant, construit sur l’histoire de la migration, la solidarité familiale et l’attachement au pays d’origine. Envoyer de l’argent au Maroc a longtemps été, pour des générations entières, une manière de rester présent, de transmettre et de préserver une continuité entre les deux rives.
Cette contribution irrigue l’économie réelle : elle soutient les ménages, finance l’éducation et la santé, alimente l’habitat et favorise de multiples initiatives économiques locales. Elle participe ainsi à la cohésion sociale et à la résilience de nombreux territoires.
Une question s’impose néanmoins, sans inquiétude ni polémique : qu’en sera-t-il demain ? Les enfants et petits-enfants des premières générations, nés et socialisés en France, entretiennent souvent un rapport différent au Maroc. Plus culturel, plus symbolique, parfois plus distancié sur le plan matériel. La transmission automatique du lien économique ne peut donc être considérée comme acquise.
Cette interrogation n’enlève rien à la contribution actuelle. Elle invite simplement à penser l’avenir. Car si ces flux venaient à évoluer, l’impact serait perceptible sur la balance des paiements, les réserves en devises et certaines dynamiques économiques locales.
L’enjeu est donc clair : accompagner l’évolution naturelle de la relation entre le Maroc et sa diaspora. À côté des transferts familiaux, de nouvelles formes de contribution peuvent se développer : investissement productif, entrepreneuriat transnational, partage de compétences, participation aux dynamiques d’innovation et de développement.
La diaspora marocaine de France est déjà un acteur économique majeur. En transformant progressivement un lien fondé sur la solidarité en un partenariat économique durable, le Maroc peut inscrire cette relation dans le temps long, au bénéfice des générations présentes et futures.
Ils jouent un rôle central dans la stabilité macroéconomique, l’alimentation des réserves en devises, le soutien à la consommation intérieure et la vitalité de nombreuses économies locales. Dans un environnement international incertain, cette contribution s’inscrit dans la durée et agit comme un amortisseur silencieux pour l’économie marocaine.
Mais derrière ces flux financiers se cache une réalité plus profonde. Les transferts de la diaspora marocaine de France ne sont pas de simples opérations monétaires. Ils traduisent un lien vivant, construit sur l’histoire de la migration, la solidarité familiale et l’attachement au pays d’origine. Envoyer de l’argent au Maroc a longtemps été, pour des générations entières, une manière de rester présent, de transmettre et de préserver une continuité entre les deux rives.
Cette contribution irrigue l’économie réelle : elle soutient les ménages, finance l’éducation et la santé, alimente l’habitat et favorise de multiples initiatives économiques locales. Elle participe ainsi à la cohésion sociale et à la résilience de nombreux territoires.
Une question s’impose néanmoins, sans inquiétude ni polémique : qu’en sera-t-il demain ? Les enfants et petits-enfants des premières générations, nés et socialisés en France, entretiennent souvent un rapport différent au Maroc. Plus culturel, plus symbolique, parfois plus distancié sur le plan matériel. La transmission automatique du lien économique ne peut donc être considérée comme acquise.
Cette interrogation n’enlève rien à la contribution actuelle. Elle invite simplement à penser l’avenir. Car si ces flux venaient à évoluer, l’impact serait perceptible sur la balance des paiements, les réserves en devises et certaines dynamiques économiques locales.
L’enjeu est donc clair : accompagner l’évolution naturelle de la relation entre le Maroc et sa diaspora. À côté des transferts familiaux, de nouvelles formes de contribution peuvent se développer : investissement productif, entrepreneuriat transnational, partage de compétences, participation aux dynamiques d’innovation et de développement.
La diaspora marocaine de France est déjà un acteur économique majeur. En transformant progressivement un lien fondé sur la solidarité en un partenariat économique durable, le Maroc peut inscrire cette relation dans le temps long, au bénéfice des générations présentes et futures.