Le campus met en avant une démarche d’architecture circulaire : une partie des modules provient du réemploi des structures érigées pour l’ancien village des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI. Cette reconversion réduit l’empreinte matérielle initiale du chantier, accélère les délais de déploiement et illustre l’intégration progressive de critères de durabilité dans les futurs pôles académiques marocains. L’ensemble préfigure un modèle reproductible d’implantation rapide d’établissements à forte valeur pédagogique dans des zones en phase de consolidation socio‑économique.

Parallèlement au Lydex, le site dit d’Asari a déjà été livré. Il accueille l’Institut africain de recherche en agriculture durable, positionné comme plateforme scientifique dédiée aux systèmes résilients, à la gestion efficiente des ressources et à l’innovation agrotech. Le couplage entre un pôle secondaire d’excellence (préfigurant des filières sélectives) et un noyau de recherche appliquée vise à créer un continuum : repérage précoce des talents, accompagnement académique, immersion scientifique, puis intégration dans des trajectoires universitaires avancées.

Le Lydex de Laâyoune reprend les principes pédagogiques qui ont structuré les expériences antérieures de l’UM6P : exigence académique, interdisciplinarité STEM, ouverture internationale et ancrage territorial. À moyen terme, il devrait alimenter un vivier local de compétences, réduire certains déséquilibres géographiques en matière d’accès à l’excellence éducative et soutenir l’attractivité régionale.

Cette inauguration attendue matérialise une vision : faire des provinces du Sud un laboratoire intégré mêlant éducation, innovation et durabilité.