Par Dr Az-Eddine Bennani
Dans la Grèce antique, la *parrésia* désignait la liberté de parole et le courage de dire la vérité, même lorsque cette vérité dérange. Aujourd’hui, à l’ère numérique et de l’intelligence artificielle, ce courage est plus nécessaire que jamais.
La parrésia, appliquée au numérique, c’est rappeler que l’IA n’est pas une solution miracle. Derrière l’emballement médiatique, les limites techniques et les dépendances stratégiques sont réelles. Dire vrai, c’est affirmer que la souveraineté numérique n’est pas un luxe mais une condition de survie pour les nations. C’est insister sur l’importance d’un développement inclusif, éthique et adapté au contexte local, plutôt que de céder aux discours marketing des grandes plateformes.
La parrésia, appliquée à l’éducation, c’est dénoncer des pratiques qui affaiblissent l’université marocaine : la prolifération d’écoles et universités étrangères de management qui recrutent massivement des enseignants-chercheurs du public comme vacataires. Beaucoup s’y engagent pour avoir des revenus, ce qui les détourne de leur mission première : la recherche scientifique et l’encadrement des étudiants dans les universités nationales.
Ces établissements, en s’appuyant sur la marque de grandes institutions étrangères, parviennent à séduire des étudiants et leurs familles. Mais cette stratégie repose davantage sur l’image que sur la substance : c’est la qualité de l’enseignement et de la recherche au Maroc qui en souffre directement. Résultat : l’université publique s’affaiblit, la recherche stagne, et le pays reste marginalisé dans les grands classements internationaux comme celui de Shanghai.
Parler vrai dans ce contexte, ce n’est pas s’opposer par principe. C’est proposer une autre voie :
- investir réellement dans la recherche scientifique,
- valoriser et protéger le corps professoral permanent,
- recruter de nouveaux professeurs permanents et leur octroyer des conditions de salaire équivalentes à celles dont bénéficient les enseignants de ces écoles étrangères dans leur pays d’origine,
- réguler les partenariats académiques étrangers pour qu’ils servent le pays au lieu de l’appauvrir.
Être parrésiaste à l’ère numérique et de l’IA, c’est tenir une position de vigilance critique : refuser les illusions faciles, défendre les conditions d’une souveraineté technologique et académique, et rappeler que l’avenir se construit sur des vérités assumées plutôt que sur des consensus factices
La parrésia, appliquée au numérique, c’est rappeler que l’IA n’est pas une solution miracle. Derrière l’emballement médiatique, les limites techniques et les dépendances stratégiques sont réelles. Dire vrai, c’est affirmer que la souveraineté numérique n’est pas un luxe mais une condition de survie pour les nations. C’est insister sur l’importance d’un développement inclusif, éthique et adapté au contexte local, plutôt que de céder aux discours marketing des grandes plateformes.
La parrésia, appliquée à l’éducation, c’est dénoncer des pratiques qui affaiblissent l’université marocaine : la prolifération d’écoles et universités étrangères de management qui recrutent massivement des enseignants-chercheurs du public comme vacataires. Beaucoup s’y engagent pour avoir des revenus, ce qui les détourne de leur mission première : la recherche scientifique et l’encadrement des étudiants dans les universités nationales.
Ces établissements, en s’appuyant sur la marque de grandes institutions étrangères, parviennent à séduire des étudiants et leurs familles. Mais cette stratégie repose davantage sur l’image que sur la substance : c’est la qualité de l’enseignement et de la recherche au Maroc qui en souffre directement. Résultat : l’université publique s’affaiblit, la recherche stagne, et le pays reste marginalisé dans les grands classements internationaux comme celui de Shanghai.
Parler vrai dans ce contexte, ce n’est pas s’opposer par principe. C’est proposer une autre voie :
- investir réellement dans la recherche scientifique,
- valoriser et protéger le corps professoral permanent,
- recruter de nouveaux professeurs permanents et leur octroyer des conditions de salaire équivalentes à celles dont bénéficient les enseignants de ces écoles étrangères dans leur pays d’origine,
- réguler les partenariats académiques étrangers pour qu’ils servent le pays au lieu de l’appauvrir.
Être parrésiaste à l’ère numérique et de l’IA, c’est tenir une position de vigilance critique : refuser les illusions faciles, défendre les conditions d’une souveraineté technologique et académique, et rappeler que l’avenir se construit sur des vérités assumées plutôt que sur des consensus factices