Une dépendance excessive aux importations
Le "Made in Morocco" représente une opportunité majeure pour dynamiser l’économie nationale et réduire le chômage. Alors que la commande publique représente près de 24 % du PIB, soit plus de 300 milliards de dirhams en 2023, son rôle dans le soutien aux entreprises locales et à la création d’emplois reste largement sous-exploité. L’Alliance des Économistes Istiqlaliens (AEI) plaide pour une politique ambitieuse de préférence nationale, afin que l’argent public bénéficie en priorité aux entreprises et travailleurs marocains.
Le Maroc continue d’importer massivement des biens et services qui pourraient être produits localement, ce qui contribue au déficit commercial et limite les opportunités d’emplois internes. Cette situation est accentuée par :
Rendre la commande publique plus favorable aux entreprises marocaines
L’AEI recommande une politique plus volontariste en matière d’achats publics, en intégrant des critères favorisant les entreprises nationales dans les marchés de l’État et des collectivités locales. Cela pourrait passer par :
Les grands chantiers engagés depuis 2022 et jusqu’à horizon 2030 injecteront environ 1 300 milliards de dirhams dans l’économie marocaine, selon l’AEI. Ces investissements doivent :
Au-delà des mesures économiques et réglementaires, il est essentiel de renforcer la culture du "Made in Morocco" auprès des citoyens. L’AEI insiste sur l’importance de campagnes de sensibilisation, pour montrer que consommer local, c'est préserver et créer des emplois au Maroc.
Des actions concrètes pourraient inclure :
Encourager le "Made in Morocco" ne doit pas être vu comme une barrière protectionniste, mais comme un moyen de dynamiser l’emploi et d’améliorer la souveraineté économique du pays. En redirigeant une partie des 300 milliards de dirhams de la commande publique vers des entreprises locales, le Maroc peut accélérer sa réindustrialisation et réduire sa dépendance aux importations.
Le potentiel est là, mais sans une volonté politique forte et une réforme des critères d’attribution des marchés publics, les entreprises marocaines risquent de rester marginalisées sur leur propre territoire.
Le Maroc continue d’importer massivement des biens et services qui pourraient être produits localement, ce qui contribue au déficit commercial et limite les opportunités d’emplois internes. Cette situation est accentuée par :
- Un manque de compétitivité des entreprises locales, souvent évincées par des acteurs étrangers mieux soutenus par leurs États.
- Des critères d’appels d’offres trop ouverts aux entreprises étrangères, au détriment des PME marocaines.
- Une faible valorisation des produits locaux auprès des consommateurs et des administrations publiques.
Rendre la commande publique plus favorable aux entreprises marocaines
L’AEI recommande une politique plus volontariste en matière d’achats publics, en intégrant des critères favorisant les entreprises nationales dans les marchés de l’État et des collectivités locales. Cela pourrait passer par :
- Des quotas de sous-traitance obligatoires pour les PME marocaines, lors de l’attribution de grands contrats publics.
- Un encouragement fiscal aux donneurs d’ordre travaillant avec des fournisseurs locaux.
- Une transparence accrue dans les marchés publics, pour éviter que les grands groupes étrangers captent la majorité des contrats.
Les grands chantiers engagés depuis 2022 et jusqu’à horizon 2030 injecteront environ 1 300 milliards de dirhams dans l’économie marocaine, selon l’AEI. Ces investissements doivent :
- Profiter en priorité aux entreprises marocaines, afin de générer des champions nationaux capables de concurrencer les acteurs étrangers.
- Encourager la production locale d’équipements et matériaux, notamment dans le secteur du BTP, de l’industrie automobile et des énergies renouvelables.
- Favoriser le développement de clusters industriels, pour structurer des filières locales solides.
Au-delà des mesures économiques et réglementaires, il est essentiel de renforcer la culture du "Made in Morocco" auprès des citoyens. L’AEI insiste sur l’importance de campagnes de sensibilisation, pour montrer que consommer local, c'est préserver et créer des emplois au Maroc.
Des actions concrètes pourraient inclure :
- Un étiquetage clair des produits fabriqués au Maroc, pour permettre aux consommateurs de faire un choix éclairé.
- Des incitations fiscales pour les entreprises produisant localement, notamment via une TVA réduite sur certains biens.
- Une mobilisation des distributeurs pour donner plus de visibilité aux produits marocains dans la grande distribution et l’e-commerce.
Encourager le "Made in Morocco" ne doit pas être vu comme une barrière protectionniste, mais comme un moyen de dynamiser l’emploi et d’améliorer la souveraineté économique du pays. En redirigeant une partie des 300 milliards de dirhams de la commande publique vers des entreprises locales, le Maroc peut accélérer sa réindustrialisation et réduire sa dépendance aux importations.
Le potentiel est là, mais sans une volonté politique forte et une réforme des critères d’attribution des marchés publics, les entreprises marocaines risquent de rester marginalisées sur leur propre territoire.