Par Dr Anwar CHERKAOUI avec le concours du Dr BOUMEHDI Bounhir, médecin Radiologue
Il y a des douleurs que l’on tait, des malaises que l’on cache, des symptômes que l’on repousse.
Parce qu’ils touchent l’intime.
Parce qu’ils concernent des zones du corps que la pudeur entoure de silence : le rectum, l’anus, le col de l’utérus, le vagin.
Et pourtant, derrière ces silences se cachent parfois des maladies sérieuses : infections chroniques, malformations, prolapsus, fistules, endométriose, cancers gynécologiques ou digestifs.
Pour les comprendre, les identifier et les soigner, l’imagerie médicale est un outil irremplaçable.
Mais encore faut-il oser franchir le seuil de la radiologie.
Le poids du tabou dans les salles d’attente
" En tant que radiologue, j’en fais le constat quotidien : il existe une forme de résistance, parfois inconsciente, chez les patients lorsqu’il s’agit d’explorer leur intimité "
Certains refusent l’examen au dernier moment. D’autres l’acceptent à contrecœur, avec une tension palpable dans le regard, dans les gestes.
Des femmes repoussent leur IRM pelvienne, des hommes redoutent une échographie endorectale.
Cette peur n’est pas anodine.
Elle est sociale, culturelle, profondément humaine.
Mais elle peut avoir des conséquences graves : un diagnostic retardé, une pathologie évoluée, une prise en charge plus lourde, plus tardive.
Quand l’imagerie devient un acte de confiance
Ce que beaucoup de patients ignorent, c’est que la radiologie d’aujourd’hui n’a rien à voir avec les clichés intrusifs et brutaux d’autrefois.
L’examen est discret, rapide, souvent indolore.
L’intimité est respectée à chaque étape : présence d’un personnel du même sexe, explications rassurantes, gestes doux, paroles apaisantes.
En IRM, par exemple, nous pouvons détecter avec une précision millimétrique des lésions de l’utérus, du col, des ovaires, du rectum.
En échographie endocavitaire, nous explorons des zones que seul l’œil de la sonde peut atteindre, sans chirurgie, sans douleur.
Mais au-delà de la technique, il y a un climat à instaurer : celui de la confiance.
Redonner la parole à l’intime
Il appartient à nous, médecins radiologues et à tout médecin, quelque soit sa specialité, de briser le mur du malaise.
De rappeler que l’intime n’est pas une honte, mais une zone à écouter, à protéger, à soigner.
Il faut expliquer, rassurer, dédramatiser.
Il faut aussi que les médecins référents – généralistes, gynécologues, gastroentérologues – préparent le terrain.
Qu’ils expliquent à leurs patients le pourquoi de l’examen, son utilité, son déroulement.
Car un patient informé est un patient apaisé.
Le regard médical, pas un regard jugeant
Dans notre salle d’examen, nous ne regardons pas un corps comme le ferait un miroir social.
Nous scrutons une image. Nous cherchons une anomalie.
Nous traquons un mal.
Ce n’est ni voyeurisme, ni jugement.
C’est une mission, un engagement.
Et si ce regard peut sauver une vie, éviter une chirurgie inutile, orienter vers un traitement ciblé, alors il mérite d’être compris, accepté… respecté.
Conclusion : Ne laissons pas la pudeur devenir un piège
Dans notre société, il est urgent de réconcilier l’intime et la médecine.
D’enseigner que se faire soigner, c’est un acte de courage, pas une entorse à la pudeur.
Et qu’entre le silence et le dépistage, il y a parfois une vie en jeu.
À tous les médecins, de tendre la main.
À vous, patients, de la saisir.
Parce que la santé n’a pas de zones taboues.
Parce qu’ils touchent l’intime.
Parce qu’ils concernent des zones du corps que la pudeur entoure de silence : le rectum, l’anus, le col de l’utérus, le vagin.
Et pourtant, derrière ces silences se cachent parfois des maladies sérieuses : infections chroniques, malformations, prolapsus, fistules, endométriose, cancers gynécologiques ou digestifs.
Pour les comprendre, les identifier et les soigner, l’imagerie médicale est un outil irremplaçable.
Mais encore faut-il oser franchir le seuil de la radiologie.
Le poids du tabou dans les salles d’attente
" En tant que radiologue, j’en fais le constat quotidien : il existe une forme de résistance, parfois inconsciente, chez les patients lorsqu’il s’agit d’explorer leur intimité "
Certains refusent l’examen au dernier moment. D’autres l’acceptent à contrecœur, avec une tension palpable dans le regard, dans les gestes.
Des femmes repoussent leur IRM pelvienne, des hommes redoutent une échographie endorectale.
Cette peur n’est pas anodine.
Elle est sociale, culturelle, profondément humaine.
Mais elle peut avoir des conséquences graves : un diagnostic retardé, une pathologie évoluée, une prise en charge plus lourde, plus tardive.
Quand l’imagerie devient un acte de confiance
Ce que beaucoup de patients ignorent, c’est que la radiologie d’aujourd’hui n’a rien à voir avec les clichés intrusifs et brutaux d’autrefois.
L’examen est discret, rapide, souvent indolore.
L’intimité est respectée à chaque étape : présence d’un personnel du même sexe, explications rassurantes, gestes doux, paroles apaisantes.
En IRM, par exemple, nous pouvons détecter avec une précision millimétrique des lésions de l’utérus, du col, des ovaires, du rectum.
En échographie endocavitaire, nous explorons des zones que seul l’œil de la sonde peut atteindre, sans chirurgie, sans douleur.
Mais au-delà de la technique, il y a un climat à instaurer : celui de la confiance.
Redonner la parole à l’intime
Il appartient à nous, médecins radiologues et à tout médecin, quelque soit sa specialité, de briser le mur du malaise.
De rappeler que l’intime n’est pas une honte, mais une zone à écouter, à protéger, à soigner.
Il faut expliquer, rassurer, dédramatiser.
Il faut aussi que les médecins référents – généralistes, gynécologues, gastroentérologues – préparent le terrain.
Qu’ils expliquent à leurs patients le pourquoi de l’examen, son utilité, son déroulement.
Car un patient informé est un patient apaisé.
Le regard médical, pas un regard jugeant
Dans notre salle d’examen, nous ne regardons pas un corps comme le ferait un miroir social.
Nous scrutons une image. Nous cherchons une anomalie.
Nous traquons un mal.
Ce n’est ni voyeurisme, ni jugement.
C’est une mission, un engagement.
Et si ce regard peut sauver une vie, éviter une chirurgie inutile, orienter vers un traitement ciblé, alors il mérite d’être compris, accepté… respecté.
Conclusion : Ne laissons pas la pudeur devenir un piège
Dans notre société, il est urgent de réconcilier l’intime et la médecine.
D’enseigner que se faire soigner, c’est un acte de courage, pas une entorse à la pudeur.
Et qu’entre le silence et le dépistage, il y a parfois une vie en jeu.
À tous les médecins, de tendre la main.
À vous, patients, de la saisir.
Parce que la santé n’a pas de zones taboues.