Dans la géopolitique, les tournants arrivent rarement sous forme de feux d’artifice. Ils se nichent dans des nuances, des virgules, des silences diplomatiques. La dernière résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara Marocain, votée à New York, appartient à cette catégorie-là : discrète dans le ton, fracassante dans la portée. Une révolution de velours, en somme.
Il existera toujours un reliquat de nihilistes, ici comme ailleurs, pour brandir le fameux « Oui, mais… ». Ceux-là ne lisent jamais complètement les textes, et encore moins l’esprit dans lequel ils sont adoptés. Pourtant, un indice suffit : même la presse habituellement frileuse, parfois même peu encline à applaudir le Maroc, constate noir sur blanc un basculement diplomatique net.
Le vocabulaire francophone, plus poli, sèche un peu le champagne. Les Anglo-Saxons, eux, vont droit au but. L’effet est le même : le paradigme a glissé. La centralité du plan d’autonomie est désormais un fait établi, consolidé, ritualisé par les mécanismes onusiens. Le référendum, fantôme agité pendant des décennies, s’éteint doucement, comme une bougie laissée trop longtemps sur le rebord.
Il existera toujours un reliquat de nihilistes, ici comme ailleurs, pour brandir le fameux « Oui, mais… ». Ceux-là ne lisent jamais complètement les textes, et encore moins l’esprit dans lequel ils sont adoptés. Pourtant, un indice suffit : même la presse habituellement frileuse, parfois même peu encline à applaudir le Maroc, constate noir sur blanc un basculement diplomatique net.
Le vocabulaire francophone, plus poli, sèche un peu le champagne. Les Anglo-Saxons, eux, vont droit au but. L’effet est le même : le paradigme a glissé. La centralité du plan d’autonomie est désormais un fait établi, consolidé, ritualisé par les mécanismes onusiens. Le référendum, fantôme agité pendant des décennies, s’éteint doucement, comme une bougie laissée trop longtemps sur le rebord.
Regardons les manchettes.
Le Monde Afrique parle de « victoire diplomatique ». France 24 évoque explicitement le soutien au plan du Maroc. RFI mentionne une « nouvelle dynamique ». Ce ne sont pas des mots lancés au hasard : ils s’inscrivent dans la continuité d’un arc narratif qui commence à se refermer. Plus saisissant encore, El País, quotidien espagnol longtemps sensible aux subtilités du dossier, écrit que l’ONU « marginalise » le référendum. Une sémantique qui en dit plus que mille éditoriaux.
Les titres allemands, plus sobres, parlent de « tournant historique ». La presse africaine francophone, qui connaît les rapports de force régionaux, va plus loin : « leadership diplomatique », « bascule géopolitique ». Quant à la presse économique, elle lit dans le vote une sécurisation des investissements, une continuité stratégique. Les marchés ne se laissent jamais guider par l’idéologie : s’ils lisent la stabilité, c’est qu’elle est là.
Face à cela, les réactions outrées de certains milieux en Algérie et dans les cercles du Polisario ressemblent de plus en plus à un théâtre d’ombres. Non pas qu’il faille s’en moquer, mais l’acharnement du déni signale souvent que le débat n’est plus sur le terrain juridique, mais psychologique. Quand le Conseil de sécurité parle d’« option la plus praticable », principale et centrale, il acte la mort administrative d’un dossier figé depuis 1975.
Dans l’espace public marocain, la réception oscille entre fierté et sobriété. C’est peut-être le meilleur signe de maturité : ne pas confondre clarification diplomatique et euphorie nationaliste. La diplomatie marocaine récolte ce qu’elle a semé depuis vingt ans : constance, patience, documentation, alliances, résilience. Aucun coup de menton, aucune improvisation lyrique. Du travail.
Alors oui, quelques voix continueront leur rituel du « Oui, mais ». Elles le feront ici, dans les cafés, dans les timelines, et hors de nos frontières. Leurs objections s’épuiseront dans le réel. La vérité internationale n’est pas celle que l’on se chuchote entre convaincus, mais celle qui se vote, se rédige, se publie, se finance.
Le message implicite du Conseil de sécurité n’est pas seulement politique. Il est architectural. Il dit aux investisseurs : vous pouvez construire. Aux chancelleries : vous pouvez aligner. Aux sceptiques : vous pouvez revoir votre copie.
La messe est dite. On peut choisir de ne pas y croire, mais la nef s’est déjà vidée, les portes se referment, et le monde extérieur a commencé à respirer autrement. Le Sahara autonome dans la souveraineté marocaine n’est plus une hypothèse : c’est une trajectoire.
Ce qui commence maintenant est plus important encore : l’exécution, le développement, l’intégration territoriale, la dignité sociale. Un dossier politique clos n’est jamais une fin. C’est un début.
Le Maroc est prêt. À ceux qui persistent dans le « Oui, mais », l’histoire répondra sans ponctuation superflue. Le temps, inlassablement, avale les illusions. Et parfois, il rend justice à la persévérance silencieuse.
Les titres allemands, plus sobres, parlent de « tournant historique ». La presse africaine francophone, qui connaît les rapports de force régionaux, va plus loin : « leadership diplomatique », « bascule géopolitique ». Quant à la presse économique, elle lit dans le vote une sécurisation des investissements, une continuité stratégique. Les marchés ne se laissent jamais guider par l’idéologie : s’ils lisent la stabilité, c’est qu’elle est là.
Face à cela, les réactions outrées de certains milieux en Algérie et dans les cercles du Polisario ressemblent de plus en plus à un théâtre d’ombres. Non pas qu’il faille s’en moquer, mais l’acharnement du déni signale souvent que le débat n’est plus sur le terrain juridique, mais psychologique. Quand le Conseil de sécurité parle d’« option la plus praticable », principale et centrale, il acte la mort administrative d’un dossier figé depuis 1975.
Dans l’espace public marocain, la réception oscille entre fierté et sobriété. C’est peut-être le meilleur signe de maturité : ne pas confondre clarification diplomatique et euphorie nationaliste. La diplomatie marocaine récolte ce qu’elle a semé depuis vingt ans : constance, patience, documentation, alliances, résilience. Aucun coup de menton, aucune improvisation lyrique. Du travail.
Alors oui, quelques voix continueront leur rituel du « Oui, mais ». Elles le feront ici, dans les cafés, dans les timelines, et hors de nos frontières. Leurs objections s’épuiseront dans le réel. La vérité internationale n’est pas celle que l’on se chuchote entre convaincus, mais celle qui se vote, se rédige, se publie, se finance.
Le message implicite du Conseil de sécurité n’est pas seulement politique. Il est architectural. Il dit aux investisseurs : vous pouvez construire. Aux chancelleries : vous pouvez aligner. Aux sceptiques : vous pouvez revoir votre copie.
La messe est dite. On peut choisir de ne pas y croire, mais la nef s’est déjà vidée, les portes se referment, et le monde extérieur a commencé à respirer autrement. Le Sahara autonome dans la souveraineté marocaine n’est plus une hypothèse : c’est une trajectoire.
Ce qui commence maintenant est plus important encore : l’exécution, le développement, l’intégration territoriale, la dignité sociale. Un dossier politique clos n’est jamais une fin. C’est un début.
Le Maroc est prêt. À ceux qui persistent dans le « Oui, mais », l’histoire répondra sans ponctuation superflue. Le temps, inlassablement, avale les illusions. Et parfois, il rend justice à la persévérance silencieuse.