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​Sage Copilot – Quand les chiffres prennent la parole


Rédigé par La Rédaction le Jeudi 17 Avril 2025

Et si demain, votre comptable vous parlait comme ChatGPT ? Mieux : s’il anticipait vos questions, générait vos rapports, suggérait vos décisions avant même que vous ne les formuliez ? C’est la promesse de Sage Copilot, l’assistant intelligent lancé par Sage pour accompagner les PME africaines dans leur transition numérique. À GITEX Africa 2025, le ton est donné : l’IA n’est plus un bonus. C’est la nouvelle norme.



​Sage Copilot – Quand les chiffres prennent la parole
Aux côtés de Copilot, Sage Network joue les chefs d’orchestre des données comptables : collecte, centralisation, nettoyage… tout est pensé pour produire une IA "pertinente, pas bavarde", selon les mots de Christophe Adam, chef produit chez Sage. L’objectif ? Offrir à chaque dirigeant – du garagiste de Casablanca à l’agro-industriel de Ségou – des outils de pilotage dignes des multinationales.

Mais Sage n’en est pas à son coup d’essai. Depuis 2007 au Maroc, la firme a tissé un solide maillage, accompagnant plus de 6 000 entreprises. Le changement en 2025 ? C’est la promesse d’une comptabilité prédictive, connectée et actionnable. Une sorte de conseiller financier 2.0, sans pause déjeuner, ni biais émotionnel.

Sage veut aussi jouer un rôle géopolitique discret : occuper le terrain africain avant que d’autres ne le fassent. Car dans la nouvelle économie digitale, celui qui maîtrise les flux de données comptables... maîtrise aussi les flux de décisions.

👹 L’avocat du diable : Un comptable robot pour tous, mais à quel prix humain ?

Et si derrière l’efficacité vantée de Sage Copilot se cachait une mutation silencieuse du métier de comptable ? À force de confier l’analyse, la priorisation, le conseil et même l’alerte à des intelligences artificielles, que reste-t-il à l’expertise humaine ? Le logiciel devient orfèvre des chiffres, le comptable devient opérateur de validation. Moins de stratégie, plus de supervision. Et qu’en est-il des petites structures, où l'intuition d’un vieux routier de la finance vaut parfois mille corrélations statistiques ? En imposant une standardisation algorithmique des pratiques, on risque aussi d’uniformiser les décisions, de neutraliser les audaces, d’éroder les savoir-faire locaux. L’IA comptable ne fait pas de faute, mais elle ne prend pas de risque non plus. Elle est prudente, efficace… et peut-être un peu trop sage.




Jeudi 17 Avril 2025