Poème, version mise en musique, à écouter de Adnane Benchakroun
Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun
La nuit semblait docile, étendue sans défense,
Un drap sombre et banal posé sur le silence.
La pluie battait la mer d’un rythme obstiné,
Un bruit de fond ancien, presque rasséréné.
Puis l’air s’est déchiré d’un claquement trop net,
Un son sans ciel, sans feu, sans éclair pour sujet.
Ce n’était pas l’orage, ni le temps qui s’égare,
C’était la nuit qui bascule et se regarde en face.
Un second choc surgit, plus proche, plus brutal,
Le corps comprend avant mĂŞme le signal.
André suspend son souffle au bord de sa poitrine,
Le monde tient debout par une ligne infime.
Le silence retombe, épais comme un mensonge,
Un calme trop parfait pour qu’on y fasse confiance.
Ce n’était pas l’orage, ni le temps qui s’égare,
C’était la nuit qui bascule et se regarde en face.
Dehors, la pluie s’acharne, lourde, presque complice,
Comme si chaque goutte effaçait un indice.
La mer encaisse tout, sans cri, sans horizon,
Son souffle est un secret battu à l’unisson.
Quelque chose insiste, rôde derrière les sons,
Un danger sans visage, tapi dans la raison.
Ce n’était pas l’orage, ni le temps qui s’égare,
C’était la nuit qui bascule et se regarde en face.
Soudain la vague se lève, immense, démesurée,
Elle vole le décor d’un geste déchaîné.
Le paysage fuit, avalé par le noir,
Comme un souvenir bref qu’on efface trop tard.
Alors la nuit n’est plus un simple intervalle,
Elle devient un seuil, une fracture brutale.
Ce n’était pas l’orage, ni le temps qui s’égare,
C’était la nuit qui bascule et se regarde en face.
Un drap sombre et banal posé sur le silence.
La pluie battait la mer d’un rythme obstiné,
Un bruit de fond ancien, presque rasséréné.
Puis l’air s’est déchiré d’un claquement trop net,
Un son sans ciel, sans feu, sans éclair pour sujet.
Ce n’était pas l’orage, ni le temps qui s’égare,
C’était la nuit qui bascule et se regarde en face.
Un second choc surgit, plus proche, plus brutal,
Le corps comprend avant mĂŞme le signal.
André suspend son souffle au bord de sa poitrine,
Le monde tient debout par une ligne infime.
Le silence retombe, épais comme un mensonge,
Un calme trop parfait pour qu’on y fasse confiance.
Ce n’était pas l’orage, ni le temps qui s’égare,
C’était la nuit qui bascule et se regarde en face.
Dehors, la pluie s’acharne, lourde, presque complice,
Comme si chaque goutte effaçait un indice.
La mer encaisse tout, sans cri, sans horizon,
Son souffle est un secret battu à l’unisson.
Quelque chose insiste, rôde derrière les sons,
Un danger sans visage, tapi dans la raison.
Ce n’était pas l’orage, ni le temps qui s’égare,
C’était la nuit qui bascule et se regarde en face.
Soudain la vague se lève, immense, démesurée,
Elle vole le décor d’un geste déchaîné.
Le paysage fuit, avalé par le noir,
Comme un souvenir bref qu’on efface trop tard.
Alors la nuit n’est plus un simple intervalle,
Elle devient un seuil, une fracture brutale.
Ce n’était pas l’orage, ni le temps qui s’égare,
C’était la nuit qui bascule et se regarde en face.
​Ce poème mis en musique explore l’instant fragile où une nuit ordinaire bascule hors de son axe.
Tout commence dans un décor familier : la pluie, la mer, un silence presque rassurant. Puis un claquement sec rompt l’équilibre. Ce n’est ni l’orage ni le hasard, mais un signe trouble, difficile à nommer, qui installe le doute. Le corps comprend avant l’esprit : le souffle se suspend, le silence devient suspect, la nuit cesse d’être un simple temps de repos.
À travers une écriture tendue et sensorielle, le texte décrit la montée d’une angoisse sourde, nourrie par les sons, l’attente et l’effacement progressif du paysage. La pluie semble couvrir un secret, la mer encaisser une menace invisible. Le refrain revient comme une certitude inquiète : quelque chose a changé. La vague finale, immense et dévastatrice, agit comme une métaphore du seuil franchi. La nuit n’est plus décor, elle devient fracture, révélant la peur tapie dans l’ordinaire.
À travers une écriture tendue et sensorielle, le texte décrit la montée d’une angoisse sourde, nourrie par les sons, l’attente et l’effacement progressif du paysage. La pluie semble couvrir un secret, la mer encaisser une menace invisible. Le refrain revient comme une certitude inquiète : quelque chose a changé. La vague finale, immense et dévastatrice, agit comme une métaphore du seuil franchi. La nuit n’est plus décor, elle devient fracture, révélant la peur tapie dans l’ordinaire.