Poème, version chantable, à écouter en musique de Adnane Benchakroun
Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun
je hitoke, tu hitoke, on hitoke, vous hitokez
Je hitoke au matin, défiant la loi des rues,
Et foule sans remords les ombres disparues.
Tu hitokes, passant, ton klaxon en fanfare,
Ton orgueil éclabousse et ton verbe s’égare.
Il hitoke au marché, s’empare du trottoir,
Sa voix tonne au néant comme un canon du soir.
je hitoke, tu hitoke, on hitoke, vous hitokez
Nous hitokons ensemble aux abords des stades,
Repeints de faux éclats, mais rongés de façades.
Vous hitokez, bruyants, au café saturé,
Et l’ivresse du bruit vous tient lieu de fierté.
Ils hitokent sans fin, jettent au sol des restes,
La ville s’enlaidit sous leurs gestes funestes.
je hitoke, tu hitoke, on hitoke, vous hitokez
Je bouzguande en silence, ironie du langage,
Car le mot qui dénonce éclaire le naufrage.
Tu bouzguandes aussi, riant de tes forfaits,
Mais l’écho du miroir te rattrape à jamais.
Il bouzguande, arrogant, devant l’enfant qui mendie,
Et son mépris se vend comme une vieille monnaie.
Nous bouzguandons, complices, en tolérant l’ordure,
Et la loi se dissout dans l’absence trop sûre.
Vous bouzguandez encor, croyant qu’il est banal
De salir l’horizon d’un pays sans idéal.
Ils bouzguandent enfin, rĂŞvant de Mondial faste,
Mais l’ombre du civisme à la vitrine contraste.
je hitoke, tu hitoke, on hitoke, vous hitokez
Hitoker ou bouzguander : verbe ou illusion,
Le peuple se raconte en langue et dérision.
Je hitoke au matin, défiant la loi des rues,
Et foule sans remords les ombres disparues.
Tu hitokes, passant, ton klaxon en fanfare,
Ton orgueil éclabousse et ton verbe s’égare.
Il hitoke au marché, s’empare du trottoir,
Sa voix tonne au néant comme un canon du soir.
je hitoke, tu hitoke, on hitoke, vous hitokez
Nous hitokons ensemble aux abords des stades,
Repeints de faux éclats, mais rongés de façades.
Vous hitokez, bruyants, au café saturé,
Et l’ivresse du bruit vous tient lieu de fierté.
Ils hitokent sans fin, jettent au sol des restes,
La ville s’enlaidit sous leurs gestes funestes.
je hitoke, tu hitoke, on hitoke, vous hitokez
Je bouzguande en silence, ironie du langage,
Car le mot qui dénonce éclaire le naufrage.
Tu bouzguandes aussi, riant de tes forfaits,
Mais l’écho du miroir te rattrape à jamais.
Il bouzguande, arrogant, devant l’enfant qui mendie,
Et son mépris se vend comme une vieille monnaie.
Nous bouzguandons, complices, en tolérant l’ordure,
Et la loi se dissout dans l’absence trop sûre.
Vous bouzguandez encor, croyant qu’il est banal
De salir l’horizon d’un pays sans idéal.
Ils bouzguandent enfin, rĂŞvant de Mondial faste,
Mais l’ombre du civisme à la vitrine contraste.
je hitoke, tu hitoke, on hitoke, vous hitokez
Hitoker ou bouzguander : verbe ou illusion,
Le peuple se raconte en langue et dérision.
je hitoke, tu hitoke, on hitoke, vous hitokez en darija
Quand la darija s’énerve, elle invente des mots qui claquent comme des gifles : Hitoki, Bouzguandel… autant de néologismes pour pointer du doigt nos petites et grandes incivilités.
Entre humour populaire et malaise social, cette chronique explore le paradoxe marocain : construire des stades pour la Coupe du Monde 2030, mais oublier de respecter le trottoir, la file d’attente ou la propreté de la rue. Un miroir drôle… mais pas toujours flatteur.
Entre humour populaire et malaise social, cette chronique explore le paradoxe marocain : construire des stades pour la Coupe du Monde 2030, mais oublier de respecter le trottoir, la file d’attente ou la propreté de la rue. Un miroir drôle… mais pas toujours flatteur.