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✨ Souveraineté numérique : une priorité stratégique
La multiplication des data centers au Maroc répond à un impératif national : maîtriser ses données, sécuriser ses infrastructures essentielles (administration, santé, finances) et rompre avec la dépendance aux technologies étrangères. Ces centres constituent des points stratégiques, vulnérables en cas de cyberattaque ou de coupure internationale.
Mais cette ambition a un coût. En Europe, les data centers consomment près de 3 % de l’électricité de l’UE, alors qu’en France, la consommation pourrait atteindre 28 TWh/an d’ici 2035 . Au Maroc, déjà engagé dans une transition vers l’énergie solaire (Noor, Ain Beni Mathar…), les centres de données risquent de concurrencer le réseau servant aux ménages, aux transports et à l’industrialisation.
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Ce discours « immatériel » cache une réalité lourde : data centers coûteux à construire, chauffer, réguler, et gourmands en eau, notamment pour le refroidissement. Ce n’est pas qu’un enjeu de numérique, c’est aussi un défi écologique et territorial, à l’échelle des régions qui accueillent ces infrastructures
lopinion.ma
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Le Maroc affiche un bilan rassurant côté renouvelables, avec ses centrales solaire thermodynamique Noor I ou Noor II. Mais pour l’insertion des data centers, il faut aller plus loin encore :
Le Maroc est à un tournant : la souveraineté numérique par des data centers sur son territoire est une avancée stratégique majeure. Mais elle ne doit pas sacrifier l’écologie et le développement territorial. À l’instar de l’Europe, le Royaume doit imposer une vision souveraine et régulée, où numérique, climat et aménagement du territoire s’articulent dans une ambition à long terme.
Mais cette ambition a un coût. En Europe, les data centers consomment près de 3 % de l’électricité de l’UE, alors qu’en France, la consommation pourrait atteindre 28 TWh/an d’ici 2035 . Au Maroc, déjà engagé dans une transition vers l’énergie solaire (Noor, Ain Beni Mathar…), les centres de données risquent de concurrencer le réseau servant aux ménages, aux transports et à l’industrialisation.
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Ce discours « immatériel » cache une réalité lourde : data centers coûteux à construire, chauffer, réguler, et gourmands en eau, notamment pour le refroidissement. Ce n’est pas qu’un enjeu de numérique, c’est aussi un défi écologique et territorial, à l’échelle des régions qui accueillent ces infrastructures
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Le Maroc affiche un bilan rassurant côté renouvelables, avec ses centrales solaire thermodynamique Noor I ou Noor II. Mais pour l’insertion des data centers, il faut aller plus loin encore :
- Vision territoriale : choix des sites avec composantes hydriques, accès, raccordement aux interconnexions (Espagne-Maroc)
- Optimisation énergétique : récupération de chaleur pour le réseau urbain, mise au point de solutions de refroidissement passives inspirées de l’Europe ;
- Transparence et régulation : collecte de données nationales sur la consommation, exigences environnementales claires.
Le Maroc est à un tournant : la souveraineté numérique par des data centers sur son territoire est une avancée stratégique majeure. Mais elle ne doit pas sacrifier l’écologie et le développement territorial. À l’instar de l’Europe, le Royaume doit imposer une vision souveraine et régulée, où numérique, climat et aménagement du territoire s’articulent dans une ambition à long terme.


