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Criquets en mission désert : la résistance s’organise à Zagora


Rédigé par le Mercredi 28 Mai 2025

À Zagora, une invasion de criquets pèlerins menace les cultures et les oasis. Mais sur place, la riposte s’organise, entre mobilisation locale et vigilance écologique.



Tu pensais que les criquets, c'était juste dans les vieux contes ?

Criquets en mission désert : la résistance s’organise à Zagora

Dans le Sud marocain, on pensait avoir tout vu : les canicules, les sécheresses, les coupures d’eau… mais voilà que les criquets pèlerins s’invitent à la fête.

Oui, ces bestioles bruyantes, voraces et venues d’ailleurs, ont décidé de faire escale dans les palmeraies de M’Hamid El Ghizlane, à deux pas de Zagora.

Pour les habitants, c’est plus qu’une gêne : c’est une vraie menace pour les cultures, les dattiers, le bétail… et donc pour toute une économie locale déjà fragile.

Depuis quelques semaines, les autorités ont activé le mode vigilance maximale. Des 4x4 sillonnent les zones touchées, les équipes de terrain pulvérisent des pesticides ciblés, et même des avions survolent les oasis pour limiter les dégâts.

On ne rigole pas avec ça, parce qu’un essaim de criquets, c’est pas juste quelques sauts dans les champs. Ça peut raser des hectares en quelques heures.


Une lutte collective à la marocaine

Mais ce qui fait la force de Zagora aujourd’hui, ce n’est pas que les produits chimiques. C’est l’union. Les fellahs, les autorités, les F.A.R., les agents du ministère de l’Agriculture… tout le monde y met du sien.

Même les éleveurs nomades ont été redirigés vers des zones moins à risque pour protéger leurs troupeaux. Une vraie mobilisation de terrain.

Et parce qu’on apprend de nos erreurs (et des invasions précédentes), la prévention est devenue un réflexe.

Des points de surveillance ont été installés depuis mars dernier, scrutant chaque mouvement d’ailes suspect. Résultat : l’invasion est pour l’instant contenue, et les habitants gardent leur calme. On est loin du scénario catastrophe.


Traiter sans tout détruire : un équilibre à trouver

Évidemment, utiliser des pesticides dans une région aussi fragile que celle de Zagora soulève des questions. Est-ce que ça pollue nos terres ? Nos sources ? Est-ce que ça met en danger nos dattes bio qu’on vend au souk ou aux touristes de passage ?

Les autorités jurent que les traitements utilisés respectent les normes écologiques. Mais certains agriculteurs gardent un œil critique, tout en cherchant des solutions plus naturelles pour protéger leurs cultures.

Et si demain on repensait nos méthodes agricoles, en intégrant plus de prévention naturelle ? Peut-être que les anciens, avec leurs astuces de dar, avaient déjà quelques secrets pour éloigner les nuisibles...


Et toi, tu ferais quoi si les criquets débarquaient chez toi ?

On a beau vivre en ville ou loin des oasis, cette histoire nous concerne tous. Car derrière cette invasion, c’est tout l’équilibre fragile entre l’humain, la nature et l’agriculture qui se joue.

On peut soutenir nos agriculteurs en consommant local, en respectant les produits de saison, et en évitant le gaspillage. Chaque geste compte, même au hanout du coin.

Et puis, la prochaine fois qu’un criquet se pose sur ta terrasse, au lieu de crier, pense à Zagora. Là-bas, on ne les chasse pas juste à la tapette : on les combat ensemble, avec intelligence et anticipation.

"L’arganier ne tremble pas devant la sauterelle", dit-on. Et à Zagora, on y croit dur comme fer.


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Mercredi 28 Mai 2025