Le Maroc avance… mais certains restent sur le quai
Le Maroc progresse, mais pas tout le monde en profite.
Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) vient de publier un rapport alarmant sur la période 2000-2023 : fractures sociales, précarité urbaine et inégalités persistantes secouent le Royaume.
Casablanca consomme presque deux fois plus qu’une région comme Drâa-Tafilalet, révélant un écart criant entre métropoles et zones fragiles.
Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) vient de publier un rapport alarmant sur la période 2000-2023 : fractures sociales, précarité urbaine et inégalités persistantes secouent le Royaume.
Casablanca consomme presque deux fois plus qu’une région comme Drâa-Tafilalet, révélant un écart criant entre métropoles et zones fragiles.
Des chiffres qui font réfléchir
Selon le HCP, un Marocain dépense en moyenne 24 092 DH par an, mais ce chiffre cache de grandes disparités.
À Casablanca-Settat, la consommation annuelle atteint 28 976 DH, alors qu’à Drâa-Tafilalet, elle plafonne à 17 104 DH.
Ces écarts illustrent un Maroc à plusieurs vitesses malgré un Indice de Développement Humain (IDH) élevé de 0,710 en 2023.
L’espérance de vie a gagné plus de 10 ans depuis 1990 et le revenu par habitant a doublé. Mais le pouvoir d’achat ralentit : +1,1 % par an entre 2010 et 2023 contre +2,8 % entre 2000 et 2009.
À Casablanca-Settat, la consommation annuelle atteint 28 976 DH, alors qu’à Drâa-Tafilalet, elle plafonne à 17 104 DH.
Ces écarts illustrent un Maroc à plusieurs vitesses malgré un Indice de Développement Humain (IDH) élevé de 0,710 en 2023.
L’espérance de vie a gagné plus de 10 ans depuis 1990 et le revenu par habitant a doublé. Mais le pouvoir d’achat ralentit : +1,1 % par an entre 2010 et 2023 contre +2,8 % entre 2000 et 2009.
La pauvreté change de visage
La pauvreté n’est plus uniquement rurale : elle touche de plus en plus les villes. Entre 2019 et 2022, le nombre de personnes en situation de pauvreté absolue a plus que doublé, passant de 623 000 à 1,42 million.
La pauvreté multidimensionnelle a reculé, mais reste concentrée en milieu rural (72 %). Les privations concernent surtout l’éducation (47,5 %), la santé (30,5 %) et les conditions de vie (22 %). La vulnérabilité urbaine augmente, surtout là où les filets sociaux sont insuffisants.
La pauvreté multidimensionnelle a reculé, mais reste concentrée en milieu rural (72 %). Les privations concernent surtout l’éducation (47,5 %), la santé (30,5 %) et les conditions de vie (22 %). La vulnérabilité urbaine augmente, surtout là où les filets sociaux sont insuffisants.
Genre et emploi : une équation encore déséquilibrée
Malgré des progrès scolaires, les femmes restent peu présentes sur le marché du travail. Leur participation économique plafonne à 19 %, contre près de 70 % pour les hommes.
L’indice de développement de genre (GDI) à 0,859 illustre un retard structurel persistant. Le potentiel féminin reste largement sous-exploité, un frein pour un Maroc plus inclusif.
L’indice de développement de genre (GDI) à 0,859 illustre un retard structurel persistant. Le potentiel féminin reste largement sous-exploité, un frein pour un Maroc plus inclusif.
Une alerte pour les politiques publiques
Le HCP insiste : pour éviter un Maroc à deux vitesses, il faut réinventer les politiques publiques.
Territorialisation des programmes, participation citoyenne et données probantes sont au cœur de la réflexion. Le Nouveau Modèle de Développement doit ancrer les progrès dans la réalité locale pour garantir inclusion, résilience et équité.
L’indice de développement humain ajusté aux inégalités (IDHI) tombe à 0,517, soulignant que la croissance globale masque encore de fortes inégalités.
Le Maroc avance, mais le message du HCP est clair : sans action ciblée sur les territoires et les populations vulnérables, certaines régions et citoyens risquent de rester loin du train du progrès.