Hausse des frais pour les étudiants et travailleurs étrangers en 2026
Le projet de loi de finances pour 2026, actuellement débattu au Parlement français, prévoit plusieurs hausses de frais pour les titres de séjour, la naturalisation et même le permis de conduire.
Une mauvaise nouvelle pour l'une des premières communautés étrangères du pays : les Marocains.
Quelles démarches concernées par la réforme ?
Concrètement, le texte budgétaire prévoit une série de majorations. La demande d’accès à la nationalité pourrait coûter 200 € de plus.
L’échange d’un permis de conduire étranger contre un permis français entraînera une taxe de 40 €. La délivrance ou le renouvellement d’une autorisation provisoire de séjour (APS) sera surtaxée de 100 €.
Les cartes de séjour verront leur prix normal grimper de 100 €, et même le tarif minoré augmentera de 50 €. Enfin, le droit de visa de régularisation et certaines formalités administratives seront eux aussi plus chers, jusqu’à 25 € supplémentaires.
Ces mesures visent officiellement à aligner les tarifs français sur la moyenne européenne et à générer 160 millions d’euros supplémentaires. Mais pour les étudiants marocains, déjà confrontés au coût de la vie en France, l’addition risque d’être salée.
Avec plus de 42.000 inscrits dans l’Hexagone, ils représentent 10 % des étudiants étrangers et se distinguent notamment en ingénierie et mathématiques, décrochant parfois les meilleurs places dans les grandes écoles françaises.
Aides au logement et autres restrictions
Une mesure qui pourrait compliquer la vie des étudiants marocains qui comptaient sur un soutien financier pour louer à Paris, Lyon ou Marseille, et qui va sans doute alimenter les discussions dans les résidences universitaires et les cafés étudiants.
Perspectives pour la diaspora marocaine
Pour le Marocain moyen, ce changement peut sembler lointain, mais il touche directement la diaspora, très présente et active en France. L’augmentation des coûts pourrait freiner certains projets d’études ou compliquer l’installation durable de jeunes talents marocains dans l’Hexagone.
Reste à voir si le Parlement adoptera le texte dans sa version actuelle avant le 23 décembre 2025. Les débats sont prévus jusqu’au 23 novembre, et des ajustements restent possibles.
Pour les étudiants marocains, la question est simple : faudra-t-il revoir le budget annuel ou chercher des alternatives pour continuer à profiter des études françaises sans se ruiner ?