Une course à la puissance informatique
L’intelligence artificielle n’alimente pas que les moteurs de recherche ou les assistants vocaux : elle nourrit aussi une course à la puissance informatique, dont les centres de données sont les piliers silencieux.
Mais derrière cette expansion fulgurante, une consommation énergétique vertigineuse se profile à l’horizon.
Mais derrière cette expansion fulgurante, une consommation énergétique vertigineuse se profile à l’horizon.
Une explosion énergétique programmée
D’après un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), publié ce jeudi, la demande mondiale en électricité des centres de données pourrait plus que doubler d’ici 2030, atteignant les 945 térawattheures.
C’est l’équivalent de la consommation actuelle d’un pays entier comme le Japon.
Cette croissance est largement alimentée par la montée en puissance de l’intelligence artificielle générative et du cloud computing, qui nécessitent des infrastructures toujours plus gourmandes.
C’est l’équivalent de la consommation actuelle d’un pays entier comme le Japon.
Cette croissance est largement alimentée par la montée en puissance de l’intelligence artificielle générative et du cloud computing, qui nécessitent des infrastructures toujours plus gourmandes.
L’impact sur l’environnement inquiète
Si l’IA est souvent perçue comme une solution pour optimiser les usages énergétiques dans certains secteurs, l’impact environnemental de ses infrastructures reste préoccupant.
La production massive de données et les calculs complexes effectués dans ces centres géants entraînent une hausse significative des émissions de CO2.
Pour Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE, ces effets pourraient peser lourdement sur la sécurité énergétique mondiale, notamment dans des pays à forte concentration de data centers, comme les États-Unis.
Il souligne aussi que les réductions d’émissions potentielles grâce à l’IA ne sont pas garanties ni suffisantes pour compenser cette flambée énergétique.
Un défi mondial pour les États
Ce scénario impose une réflexion urgente sur les politiques énergétiques et la régulation de l’économie numérique.
La question n’est plus seulement de savoir jusqu’où peut aller l’IA, mais à quel prix énergétique.
Certains pays devront adapter leur réseau, investir dans des énergies renouvelables et mettre en place des normes plus strictes pour encadrer cette croissance.
La question n’est plus seulement de savoir jusqu’où peut aller l’IA, mais à quel prix énergétique.
Certains pays devront adapter leur réseau, investir dans des énergies renouvelables et mettre en place des normes plus strictes pour encadrer cette croissance.