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La Nouvelle-Zélande veut taxer... les pets de vaches


Rédigé par le Mardi 11 Octobre 2022

Ce nouveau programme prévoit que les agriculteurs paient pour les émissions de gaz de leurs animaux.



6,2 millions de vaches néo-zélandaises

La Nouvelle-Zélande veut taxer... les pets de vaches
La Nouvelle-Zélande a dévoilé mardi son projet de taxer les émissions de gaz à effet de serre des animaux d'élevage, dans le cadre d'une proposition controversée visant à lutter contre le changement climatique.
 
La Première ministre Jacinda Ardern a déclaré que cette taxe serait la première de ce type au monde.
 

Les gaz naturels émis par les 6,2 millions de vaches néo-zélandaises représentent l'un des plus gros problèmes environnementaux du pays.


Dans le cadre du programme, les agriculteurs paient pour les émissions de gaz de leurs animaux, tels que le méthane provenant des pets et des rots des vaches, et le protoxyde d'azote provenant de l'urine des bovins.
 
Jacinda Ardern a déclaré aux agriculteurs qu'ils devraient pouvoir récupérer leur argent en augmentant les prix de leurs produits respectueux du climat. Elle a déclaré que cette "proposition réaliste" permettrait de réduire les émissions agricoles tout en rendant les produits plus respectueux de l'environnement, renforçant ainsi la "marque d'exportation" de la Nouvelle-Zélande.
 
Le gouvernement espère que le projet de loi sera promulgué d'ici l'année prochaine et que la taxe pourrait être introduite dans trois ans.
 
Mais avec les élections néo-zélandaises qui auront lieu dans 15 mois, le plan pourrait coûter à Mme Ardern des bulletins de vote en milieu rural, car les agriculteurs ont rapidement condamné le plan.

“Arracher les tripes des petites villes”

Andrew Hoggard, président du lobby Federated Farmers, a déclaré que ce projet “arracherait les tripes des petites villes de Nouvelle-Zélande”.
 
La taxe pourrait, selon lui, inciter les agriculteurs à faire pousser des arbres sur des champs actuellement utilisés pour l’élevage.
 
L’organisation “Beef + Lamb New Zealand”, qui représente les éleveurs d’ovins et de bovins du pays, estime de son côté que le projet ne tient pas compte des mesures rurales déjà en place pour lutter contre les gaz à effet de serre.
 
“Les agriculteurs néo-zélandais possèdent plus de 1,4 million d’hectares de forêts primitives sur leurs terres qui absorbent le carbone”, a souligné son président Andrew Morrison.

L'odj avec LeDauphiné




Mardi 11 Octobre 2022