Une baisse spectaculaire de 46 % en un an
Entre avril 2024 et avril 2025, le nombre de demandes d’admission déposées par les étudiants étrangers a plongé de 46 %, selon le Bureau de coopération interuniversitaire (BCI).
Certaines universités affichent même des baisses dépassant 50 % pour la rentrée de cet automne. Trois-Rivières, Montréal, McGill… toutes ressentent ce vide sur leurs campus.
Pourquoi cette chute ?
Plusieurs facteurs expliquent cette désaffection. D’abord, Ottawa a plafonné le nombre de permis d’études à 437.000 pour 2025, soit une baisse de 10 % après l’année précédente.
Ensuite, Québec limite les universités à 63.299 étudiants internationaux, renforçant la pression sur les admissions.
Enfin, les mesures américaines sur la durée de séjour des étudiants étrangers créent une incertitude supplémentaire.
Les quotas stricts et la bureaucratie compliquent la vie des futurs étudiants. Pour les Marocains qui rêvaient d’un séjour à Montréal ou Québec, mieux vaut anticiper : postuler tôt devient indispensable pour ne pas rater le coche.
L’impact sur les universités
Ces étudiants étrangers ne sont pas juste des chiffres : ils sont moteurs d’innovation et contribuent aux projets de recherche et à la vie sur les campus.
Geneviève O'Meara, porte-parole de l’Université de Montréal, rappelle : “Ces étudiants sont vraiment importants pour notre capacité d’innover.”
Moins d’étudiants étrangers signifie moins de projets, moins de laboratoires actifs, moins de cafés animés par des accents internationaux… et un risque de perdre le dynamisme culturel qui attire tant d’étudiants marocains et africains.
Et après ?
La grande question reste : Québec réussira-t-il à inverser cette chute et redevenir un hotspot étudiant, ou verra-t-il sa diversité internationale se réduire comme neige au soleil ?