Un “programme de la deuxième chance” très encadré
YouTube a confirmé ce vendredi le lancement de son programme “Second Chance”, permettant à des créateurs exclus de la plateforme de redémarrer une nouvelle chaîne.
L’idée : offrir une “nouvelle opportunité” à ceux qui auraient été sanctionnés sous d’anciennes politiques de modération jugées trop strictes.
Les conditions ? Aucune violation de droits d’auteur, pas de bannissement récent (moins d’un an), et un dossier jugé “non préjudiciable” pour la communauté.
Autrement dit, les récidivistes ou les propagateurs d’incitations à la haine peuvent oublier leur come-back.
Un virage politique sous pression
Cette décision intervient après plusieurs mois de pression de la droite américaine. Le président de la commission judiciaire de la Chambre, Jim Jordan, a notamment poussé YouTube à revoir ses règles, accusant la plateforme d’avoir “muselé les voix conservatrices”.
Rappelons que Donald Trump, lui-même banni après l’assaut du Capitole en 2021, a déjà retrouvé son accès.
Et ce n’est pas un hasard : YouTube a récemment conclu un accord de 22 millions de dollars avec l’ancien président pour mettre fin à des poursuites liées à sa suspension.
Dans le même élan, la plateforme — propriété de Google — a aussi mis fin à certains programmes internes sur la diversité et même renommé des zones géographiques sur Google Maps, un geste perçu comme une volonté de plaire à la nouvelle administration républicaine.
Ce que cela dit de l’époque
Ce revirement illustre un changement plus large dans la gestion du contenu en ligne : la liberté d’expression reprend du terrain sur la modération.
Mais ce flou peut aussi rouvrir la porte à la désinformation — un phénomène qui touche tous les pays, y compris le Maroc.