Comment transformer cet exploit en levier durable de développement et de rayonnement ?
Les stades flambant neufs et les terrains rénovés ne sont pas de simples enceintes sportives. Ils incarnent un capital stratégique que le Maroc doit faire fructifier pour les décennies à venir. L’enjeu n’est plus seulement de remplir les gradins pour quelques matches par an, mais de faire de ces infrastructures des plateformes vivantes, où le football, la culture, le tourisme et l’innovation se croisent et se nourrissent mutuellement.
C’est une formidable opportunité pour propulser le football national vers un nouveau palier: professionnaliser les championnats, massifier la pratique chez les jeunes, renforcer les académies de formation et donner un nouvel élan au football féminin. Les retombées économiques sont évidentes : des emplois directs et indirects, un tourisme sportif en plein essor, l’émergence de pôles urbains autour de ces stades qui deviendront de véritables catalyseurs de développement local.
Mais l’impact le plus précieux est sans doute symbolique et diplomatique. Les images du Mondial resteront gravées dans les mémoires et continueront de renforcer la marque Maroc : un pays hospitalier, innovant, moteur en Afrique et partenaire crédible sur la scène internationale. Cet héritage doit être entretenu par une politique d’événements ambitieux : tournois internationaux, forums économiques, grands concerts, expositions universelles du sport et de la culture.
En 2030, le Maroc a prouvé qu’il pouvait rivaliser avec les plus grandes nations organisatrices.
L’après-Mondial doit confirmer cette ambition en faisant de nos infrastructures le théâtre d’une nouvelle renaissance sportive et culturelle. Si nous réussissons ce pari, le Mondial 2030 ne sera pas seulement un souvenir glorieux, mais le point de départ d’un modèle marocain où le sport devient un vecteur d’inclusion, d’attractivité et de rayonnement mondial.
Par Said Temsamani
Par Said Temsamani