L’alerte venue du ciel
Douze sociétés opérant autour de la ville ocre ont été épinglées pour de graves infractions mettant en péril la sécurité aérienne. Certaines risquent même la justice.
Tout a commencé avec un signalement d’un pilote d’avion, sur un vol approchant l’aéroport Marrakech-Ménara.
Il a repéré des montgolfières en plein survol de la zone aérienne de Rehamna, à une altitude bien trop élevée. Résultat : enquête express et sanctions immédiates.
Une enquête qui fait mal
Selon des sources proches du dossier, 12 sociétés sont dans le viseur des autorités.
Parmi elles, deux ont vu leur licence d’exploitation retirée pour de bon. D’autres écopent de suspensions allant de deux à six mois.
Les infractions ? Vols sans autorisation, non-respect de l’altitude maximale autorisée, mépris du cahier des charges… Bref, du grand n’importe quoi qui aurait pu virer au drame.
Des mesures fermes annoncées
Le ministère du Transport, via la Direction de l’aviation civile, a décidé de serrer la vis. Le ministre Abdessamad Kayouh a été clair : tolérance zéro.
Un nouveau cahier des charges plus strict est en préparation, en coordination avec la Wilaya de Marrakech-Safi et la Gendarmerie Royale.
Objectif : remettre de l’ordre dans le ciel, protéger les avions… et éviter que le business du tourisme ne tourne au fiasco.
Une activité en plein boom
Ces dernières années, les vols touristiques en montgolfière ont explosé à Marrakech. Vue imprenable sur le désert, levé du soleil magique, ambiance Instagrammable à souhait...
Résultat : des tarifs qui grimpent à 1800 DH par personne et des investisseurs qui se bousculent.
Mais face au manque de contrôle, certains en ont profité pour contourner les règles. Et aujourd’hui, l’addition tombe.
Ce qu’il faut surveiller maintenant
Et sur le terrain, on attend la publication du nouveau cahier des charges qui promet d’être serré comme un nœud de cravate. Le ciel de Marrakech, lui, devrait redevenir un peu plus calme... du moins pour un temps.