Plus de 6.000 affaires traitées en un an
C’est un chiffre qui donne le vertige : 6.128 dossiers de mendicité en ligne ont été traités par les tribunaux marocains en 2020, débouchant sur 6.525 condamnations.
Une réalité inquiétante dévoilée par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, ce lundi à la Chambre des représentants.
Une réalité inquiétante dévoilée par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, ce lundi à la Chambre des représentants.
Détresse ou escroquerie ? Quand la générosité se fait piéger
Dans les faits, ce sont des milliers de messages postés sur Facebook, Instagram, TikTok ou WhatsApp.
Des appels à l’aide, parfois bouleversants, souvent anonymes. Malades, enfants, familles démunies… Mais comment distinguer le vrai du faux ?
C’est tout le dilemme pour les internautes, surtout en période de Ramadan, où l’émotion religieuse et la solidarité atteignent leur pic.
Des appels à l’aide, parfois bouleversants, souvent anonymes. Malades, enfants, familles démunies… Mais comment distinguer le vrai du faux ?
C’est tout le dilemme pour les internautes, surtout en période de Ramadan, où l’émotion religieuse et la solidarité atteignent leur pic.
Une pratique illégale… même si elle est "virtuelle"
Selon le ministre, la loi marocaine ne fait aucune différence entre la mendicité dans la rue et celle qui se passe derrière un écran.
Tout appel à dons hors du cadre légal est considéré comme une infraction pénale. "La bienfaisance est encadrée, pas libre sur les réseaux", a rappelé Ouahbi.
Tout appel à dons hors du cadre légal est considéré comme une infraction pénale. "La bienfaisance est encadrée, pas libre sur les réseaux", a rappelé Ouahbi.
L’autre dérive : les arnaques organisées
Plus inquiétant encore : certains montages vidéos ou photos seraient complètement truqués.
Des cas de manipulation émotionnelle ont été signalés, avec utilisation abusive d’images de malades ou de personnes dans le besoin. Objectif ? Faire pleurer les internautes pour mieux les escroquer.
Des cas de manipulation émotionnelle ont été signalés, avec utilisation abusive d’images de malades ou de personnes dans le besoin. Objectif ? Faire pleurer les internautes pour mieux les escroquer.
Et maintenant ? Vers une réglementation plus musclée ?
Le phénomène de la mendicité numérique n’a pas fini de faire parler de lui. Le ministère de la Justice pourrait proposer des mesures supplémentaires pour mieux contrôler ces pratiques et sensibiliser les jeunes générations.
En attendant, les utilisateurs sont appelés à la vigilance et à la responsabilité : la solidarité ne doit pas devenir une porte d’entrée pour les arnaqueurs.
En attendant, les utilisateurs sont appelés à la vigilance et à la responsabilité : la solidarité ne doit pas devenir une porte d’entrée pour les arnaqueurs.