Quand ton historique YouTube en dit plus long que ta carte d’identité
Et inversement, cet ado qui déclare fièrement 18 ans à l’inscription, histoire de zapper toutes les restrictions.
Sauf que maintenant, YouTube a décidé de sortir l’artillerie lourde : une intelligence artificielle capable de deviner ton âge... sans que tu le lui dises.
Oui, oui. Même si t’as menti, elle le saura. Et elle activera les protections pour mineurs. Big Brother style, mais en mode bienveillant (enfin, on espère).
Une IA qui lit entre les lignes... de ton historique
Fini le temps où une fausse date de naissance suffisait pour débloquer tout YouTube. La plateforme teste désormais un système qui scanne ton comportement numérique comme un prof suspicieux corrigeant une copie suspecte.
Ce que tu regardes, ce que tu cherches, combien de temps tu passes sur certaines vidéos : tout est passé au crible.
Le but ? Détecter les utilisateurs qui agissent comme des mineurs. Si l’algorithme pense que tu es encore au collège, il activera automatiquement certaines protections : pubs ciblées désactivées, recommandations filtrées, outils bien-être enclenchés.
Et si tu es un adulte qui a juste un faible pour les vidéos de slime ou les compilations de licornes, tu pourras rétablir la vérité en vérifiant ton âge avec une carte d'identité ou un moyen de paiement. Pas de panique, mais bon, faut assumer.
Et chez nous au Maroc, ça va donner quoi ?
Même si la phase de test a démarré aux États-Unis, il y a fort à parier que l’IA de YouTube débarque bientôt chez nous.
Et dans un pays où l’on partage souvent les comptes YouTube familiaux sur la télé du salon ou sur le smartphone de maman, ça promet des situations… inattendues.
Imagine une maman qui se fait restreindre l’accès à ses vidéos de cuisine parce que son fils a binge-watché des dessins animés sur le même compte. Ou un jeune ado qui ne comprend pas pourquoi il ne voit plus les clips de son rappeur préféré. Bref, l'algorithme pourrait semer un peu de zizanie dans les foyers marocains.
Et pour les créateurs de contenu, notamment ceux qui visent les jeunes Marocains, il faudra s’adapter : contenu plus balisé, vannes moins borderline, miniatures plus soft. Pas sûr que tout le monde s’en réjouisse…
Ce que ça dit de nous (et de nos petits mensonges numériques)
Cette nouvelle techno made in YouTube, c’est un peu un miroir tendu à nos usages. Elle nous rappelle que sur le web, on peut mentir avec les mots, mais pas avec les clics.
On peut se dire majeur, mais l’algorithme, lui, lit entre les lignes. Et si ça permet de mieux protéger les plus jeunes, tout en gardant une certaine souplesse pour les autres, pourquoi pas ?
Mais on peut aussi se demander : jusqu’où ira cette analyse comportementale ? Et si demain, YouTube devinait nos humeurs, nos envies, nos secrets les plus inavouables juste à partir de ce qu’on regarde ? C’est peut-être là que le vrai débat commence…
