À São Paulo, le Parti de l’Istiqlal réaffirme la ligne diplomatique du Maroc et son agenda démocratique


Rédigé par Salma Chmanti Houari le Jeudi 27 Novembre 2025

Lors de l’Assemblée de l’Internationale Démocrate du Centre (IDC), organisée au Brésil, la voix du Maroc a résonné avec force et méthode. Mandaté par le Secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Dr Nizar Baraka, Dr Abdellatif Mâzouz membre COMEX a livré un discours dense où diplomatie, paix régionale et réformes nationales s’entrecroisent, dessinant un Maroc sûr de ses choix stratégiques et volontariste dans la projection internationale.

L’intervention, prononcée devant un parterre de responsables politiques venus des quatre continents, s’inscrit dans un moment géopolitique agité : instabilité institutionnelle dans plusieurs régions du monde, tensions environnementales, montée des inégalités et conflits ouverts.

Le Maroc, par la voix du Parti de l’Istiqlal, a voulu y opposer une approche faite de constance, de responsabilité et de coopération.



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Le Sahara au centre de la diplomatie marocaine

Le point fort du discours reste la confirmation par le Conseil de sécurité, le 31 octobre 2025, de la pertinence et de la centralité de la Proposition d’autonomie comme seule base sérieuse et crédible pour une solution durable au différend régional.

Un tournant diplomatique de longue haleine, rappelé avec clarté : cinq décennies d’efforts, associant dialogue, médiation et développement accéléré des provinces du Sud.

Dr Mâzouz insiste sur les vertus politiques du modèle d’autonomie : élection des représentants locaux, gouvernance régionale élargie, ancrage dans l’unité nationale et la souveraineté territoriale.

Le message lancé à São Paulo est aussi un appel : celui de mobiliser les partis démocratiques de l’IDC pour accompagner une sortie définitive de ce conflit qui « n’a que trop duré » 

Au-delà du différend, le Maroc souligne une vision plus large : celle d’un Maghreb stabilisé, coopératif, composé de cinq États unis par la sécurité et le développement partagé.

Face à la tragédie au Proche-Orient, un appel à la paix.

Le Parti de l’Istiqlal a également pris position sur la situation dramatique en Palestine. Le Maroc y dénonce l’impasse humanitaire et réclame :

– un cessez-le-feu immédiat et durable,
– la protection des civils,
– un accès humanitaire sans entraves,
– une solution politique globale incluant la création d’un État palestinien viable 

Une position décrite comme pragmatique, articulant diplomatie, aide humanitaire et soutien aux mécanismes internationaux de réconciliation.

Un Maroc en réformes : participation, transparence, jeunesse.

Le volet national du discours met en lumière l’autre chantier majeur : celui de la modernisation politique interne.

Dr Mâzouz rappelle plusieurs réformes en cours :

- révision du cadre électoral,
- renforcement de la transparence du financement politique,
- élargissement de l’accès des jeunes et des femmes à la vie publique,
- consolidation du rôle des partis dans l’encadrement citoyen 

Le Parti de l’Istiqlal insiste sur l’enjeu : restaurer et consolider la confiance démocratique dans un pays où la démographie est jeune, exigeante, en transformation rapide.

PDTI : la nouvelle géographie du développement territorial

Sur instruction royale, une nouvelle génération de Plans de Développement Territoriaux Intégrés (PDTI) est en cours de déploiement.

Objectif : réduire les fractures, harmoniser la croissance et éviter « un Maroc à deux vitesses ».

La méthode repose sur un diagnostic précis au niveau de chaque province, élaboré en concertation avec les acteurs locaux : collectivités, société civile, jeunesse, forces économiques.

Mise en œuvre prévue dès 2026, dans le cadre de la régionalisation avancée.

La Région Casablanca-Settat, représentée à l’IDC, s'est dite prête à initier des partenariats décentralisés avec d’autres territoires du réseau international.

Rôle de l’IDC : un laboratoire politique mondial

Le Parti de l’Istiqlal voit dans l’Internationale Démocrate du Centre un terrain fertile pour renforcer les coopérations :

– échange d’expertises sur les réformes électorales,
– appui au renforcement des capacités des partis,
– coordination internationale sur les questions de paix et de sécurité,
– rapprochement des élus et militants aux niveaux locaux et régionaux 

Cette dynamique vise à faire émerger une diplomatie « des territoires », complémentaire aux diplomaties nationales.

Un Maroc qui assume sa place

En clôturant son intervention, Dr Mâzouz réaffirme un Maroc attaché aux principes démocratiques, à la coopération internationale et à la diplomatie constructive.

Le message final, adressé à l’ensemble des partis centristes présents, est limpide : les démocrates ont encore un rôle central à jouer dans l’écriture du XXIᵉ siècle, pour peu qu’ils sachent répondre aux aspirations des peuples et défendre les valeurs de justice, liberté et paix.




Jeudi 27 Novembre 2025
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