Les personnes touchées passent des heures excessives à travailler, souvent au-delà des horaires officiels, et éprouvent un stress intense lorsqu’elles ne sont pas occupées par leurs missions. Selon des études récentes, près de 10 à 15 % des salariés dans les pays développés présentent des comportements proches de l’addiction au travail, avec des conséquences importantes sur leur santé mentale et physique.
Les signes les plus courants incluent une fatigue chronique, des troubles du sommeil, une irritabilité accrue, ainsi que des symptômes anxieux et dépressifs. Le burnout, qui est un épuisement professionnel sévère, peut parfois être l’aboutissement de cette dépendance. Sur le plan social, l’addiction au travail entraîne souvent un isolement, avec des relations familiales et amicales fragilisées.
Les causes de cette dépendance sont multiples : pression professionnelle, culture de la performance, recherche de reconnaissance, mais aussi caractéristiques personnelles comme le perfectionnisme ou l’incapacité à déléguer. Dans un monde hyperconnecté, où les emails et messages professionnels envahissent le quotidien, la frontière entre vie personnelle et vie professionnelle devient de plus en plus floue.
Pour lutter contre cette addiction, les experts recommandent plusieurs stratégies : apprendre à poser des limites claires, déléguer certaines responsabilités, préserver des moments de détente et de loisirs, ou encore consulter un professionnel de santé mentale si le problème devient ingérable. Les entreprises ont également un rôle à jouer en instaurant des politiques favorisant l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle et en sensibilisant leurs équipes aux risques de surcharge de travail.
Si travailler avec passion peut être source d’épanouissement, il est crucial de reconnaître les signes d’addiction et de rétablir un équilibre. Le véritable défi consiste à trouver un juste milieu, où le travail nourrit le développement personnel sans devenir une source de souffrance.