Un tournant stratégique imminent
Selon plusieurs médias israéliens et internationaux, le Premier ministre Benyamin Netanyahou aurait décidé de lancer une occupation militaire complète de la bande de Gaza, incluant des zones où pourraient se trouver des otages détenus par le Hamas
Cette décision serait formalisée lors d’une réunion imminente de son cabinet de sécurité, après l’échec des négociations de cessez-le-feu à Doha.
Cette décision serait formalisée lors d’une réunion imminente de son cabinet de sécurité, après l’échec des négociations de cessez-le-feu à Doha.
Un responsable proche du Premier ministre aurait déclaré : « Les dés sont jetés. Nous allons vers une occupation totale de la bande de Gaza. […] Si le chef d’état-major n’est pas d’accord, il devrait démissionner. »
Une forte résistance interne au sein des FDI
Le chef d’état‑major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir, se serait opposé à ce plan, estimant qu’il mettrait en danger jusqu'à une vingtaine d’otages encore vivants et pourrait déclencher des violences contre eux si des opérations militaires pénètrent leurs zones de détention présumées. Cette opposition serait telle que certains évoqueraient sa démission en cas de refus d’obtempérer.
Ce fossé entre la direction politique et la hiérarchie militaire traduit une tension croissante : certains ministres de l’extrême droite, tels que Bezalel Smotrich, Itamar Ben‑Gvir ou Ron Dermer, soutiendraient publiquement l’idée d’un gouvernement militaire ou d’annexions, tandis que Tsahal reste prudent face aux implications humanitaires, stratégiques et morales.
Ce fossé entre la direction politique et la hiérarchie militaire traduit une tension croissante : certains ministres de l’extrême droite, tels que Bezalel Smotrich, Itamar Ben‑Gvir ou Ron Dermer, soutiendraient publiquement l’idée d’un gouvernement militaire ou d’annexions, tandis que Tsahal reste prudent face aux implications humanitaires, stratégiques et morales.
Le bilan militaire et humanitaire
Actuellement, Tsahal contrôle environ 75 % de la bande de Gaza, notamment via des couloirs stratégiques (Philadelphi, Netzarim, Morag) établis depuis avril 2025 pour isoler Rafah et exercer davantage de pression sur le Hamas.
Une offensive totale signifie pénétrer des zones densément peuplées, des camps de réfugiés ou quartiers centraux où se concentrent encore des milliers de civils, augmentant considérablement les risques d’« exécution » des otages ainsi que de victimes civiles massives.
Une offensive totale signifie pénétrer des zones densément peuplées, des camps de réfugiés ou quartiers centraux où se concentrent encore des milliers de civils, augmentant considérablement les risques d’« exécution » des otages ainsi que de victimes civiles massives.
Contestation de l’intérieur et impact diplomatique
Plus de 600 anciens responsables de la sécurité israélienne, dont plusieurs anciens chefs militaires et du renseignement, ont lancé une mise en garde : ce plan serait une « erreur stratégique » qui pourrait mener Israël à l’isolement mondial et à l’échec militaire . Ils appellent à un cessez-le-feu immédiat et à une solution diplomatique pour sauver les otages.
Des parents d’otages et la société civile israélienne sont aussi de plus en plus critiques, accusant le gouvernement de sacrifier les captifs au bénéfice de manœuvres politiques internes.
Des parents d’otages et la société civile israélienne sont aussi de plus en plus critiques, accusant le gouvernement de sacrifier les captifs au bénéfice de manœuvres politiques internes.
Dilemme politique de Netanyahou
Le Premier ministre se trouve désormais entre deux impasses :
Poursuivre son blocage sur une victoire militaire totale pour libérer les otages et affaiblir le Hamas.
Accepter un accord même imparfait pour un cessez-le-feu négocié, susceptible de sauver les otages et éviter une intensification du conflit qui pourrait lui coûter politiquement. La majorité des Israéliens (environ 70 %) pencherait désormais pour un compromis, ce qui rend la décision encore plus délicate pour Netanyahu
L’option d’« occupation totale » de Gaza, impulsée par Netanyahou, marque un virage majeur dans la stratégie israélienne. Mais en opposant cette décision à une armée réticente, une opinion publique inquiète, ainsi qu’un poids diplomatique grandissant, le Premier ministre israélien pourrait bien faire face à une crise institutionnelle majeure et risquer de déstabiliser davantage la région à long terme
Poursuivre son blocage sur une victoire militaire totale pour libérer les otages et affaiblir le Hamas.
Accepter un accord même imparfait pour un cessez-le-feu négocié, susceptible de sauver les otages et éviter une intensification du conflit qui pourrait lui coûter politiquement. La majorité des Israéliens (environ 70 %) pencherait désormais pour un compromis, ce qui rend la décision encore plus délicate pour Netanyahu
L’option d’« occupation totale » de Gaza, impulsée par Netanyahou, marque un virage majeur dans la stratégie israélienne. Mais en opposant cette décision à une armée réticente, une opinion publique inquiète, ainsi qu’un poids diplomatique grandissant, le Premier ministre israélien pourrait bien faire face à une crise institutionnelle majeure et risquer de déstabiliser davantage la région à long terme