Bouée de sauvetage pour une classe moyenne noyée dans la crise


Dans le tumulte des mauvaises nouvelles, le gouvernement fait une annonce réjouissante en promettant, par la voix du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ, une baisse, en 2023, de l’Impôt sur le Revenu. Un engagement que prend l’Exécutif dans le futur projet de Loi des Finances.



Écouter le podcast en entier :


Par Anass MACHLOUKH

Cette baisse est ciblée, elle profitera spécifiquement aux revenus moyens, c’est-à-dire aux fonctionnaires et aux salariés qui supportent le plus le fardeau fiscal, en payant 73% des recettes de l’IR collectées par l’Etat. Un constat qui révèle une sorte d’injustice à laquelle il fallait tôt ou tard remédier.

Il est anormal qu’une catégorie de la population endure toute seule la majeure partie du fardeau fiscal, sachant que 60% des salariés ne payent pas d’impôt puisqu’ils ont un revenu annuel inférieur au seuil minimal d’imposition, selon les chiffres présentés par Fouzi Lekjaâ. Cela dit, la baisse de l’IR concernera les revenus moyens, ceux entre le salaire minimum et 15.000 dirhams par mois. En plus des salariés, les retraités auront également droit à cette baisse.

Au moment où le coût de la vie devient de plus en plus cher, les classes moyennes, accablées par les effets de l’inflation, peuvent ainsi respirer. En promettant un allègement fiscal malgré une conjoncture économique difficile, le gouvernement compte tenir les engagements de son programme, où « la protection de la classe moyenne » figure dans la sixième place des dix fameuses promesses.

Un engagement auquel s’attache le Parti de l’Istiqlal qui, en plus d’avoir plaidé pour la baisse de l’IR, n’a eu de cesse d’appeler avant même le début de la campagne électorale à d’autres formes d’abattements fiscaux, notamment en ce qui concerne les frais de scolarité et de médication dans le privé. De quoi consoler les classes moyennes dites supérieures non concernées par la mesure annoncée par Lekjaâ, mais qui n’en demeurent pas moins affectées et paupérisées par la crise protéiforme que nous traversons.

Rédigé par Anass MACHLOUKH  sur L'Opinion


Mercredi 27 Juillet 2022

Dans la même rubrique :