Sahara, énergie et céréales au menu
La visite de Nasser Bourita à Moscou, où il doit rencontrer son homologue Sergueï Lavrov, marque une étape calculée dans la diversification des partenariats du Maroc. Annoncée par la diplomatie russe, la rencontre s’inscrit dans un dialogue politique “régulier et constructif” et devrait coïncider avec la reprise des travaux de la Commission intergouvernementale maroco‑russe sur la coopération économique, scientifique et technique, dont la 8e session est appelée à traiter des dossiers concrets de commerce, d’énergie, d’agriculture et de logistique maritime. Pour Rabat, l’objectif est double: sécuriser ses approvisionnements (céréales, engrais, hydrocarbures) et ouvrir de nouvelles voies d’exportation à haute valeur ajoutée.
Au plan géopolitique, le dossier du Sahara occidental devrait être évoqué, Moscou plaidant traditionnellement pour une solution politique “mutuellement acceptable” sous l’égide onusienne. Le Maroc cherche, lui, à consolider les acquis diplomatiques récents tout en maintenant une posture d’équilibre entre partenaires occidentaux, acteurs eurasiens et monde arabe. Les tensions globales : Ukraine, recomposition des chaînes d’approvisionnement, sécurité énergétique; donnent à cet échange une portée qui dépasse le bilatéral.
Dans le champ sectoriel, les discussions pourraient avancer sur l’élargissement des flux de produits agricoles marocains, la coopération dans la pêche et la valorisation portuaire, ainsi que sur des formations techniques et universitaires. La connectivité aérienne et touristique, ralentie depuis la pandémie, figure aussi parmi les leviers pour accroître les échanges humains et d’affaires. Sur le plan sécuritaire, un échange de vues est attendu sur le Moyen‑Orient, le Sahel et la lutte contre les menaces hybrides.
Cette visite intervient alors que Rabat poursuit sa stratégie d’ouverture à 360°, s’attachant à bâtir des relations de travail avec tous les pôles d’influence. Si la coopération maroco‑russe demeure pragmatique, les deux capitales testent des marges de progression sans remettre en cause les engagements du Maroc avec ses partenaires traditionnels. À Moscou, la priorité sera de traduire la bonne entente politique en projets mesurables, avec un calendrier et des mécanismes de suivi pour éviter l’effet d’annonce.
Au plan géopolitique, le dossier du Sahara occidental devrait être évoqué, Moscou plaidant traditionnellement pour une solution politique “mutuellement acceptable” sous l’égide onusienne. Le Maroc cherche, lui, à consolider les acquis diplomatiques récents tout en maintenant une posture d’équilibre entre partenaires occidentaux, acteurs eurasiens et monde arabe. Les tensions globales : Ukraine, recomposition des chaînes d’approvisionnement, sécurité énergétique; donnent à cet échange une portée qui dépasse le bilatéral.
Dans le champ sectoriel, les discussions pourraient avancer sur l’élargissement des flux de produits agricoles marocains, la coopération dans la pêche et la valorisation portuaire, ainsi que sur des formations techniques et universitaires. La connectivité aérienne et touristique, ralentie depuis la pandémie, figure aussi parmi les leviers pour accroître les échanges humains et d’affaires. Sur le plan sécuritaire, un échange de vues est attendu sur le Moyen‑Orient, le Sahel et la lutte contre les menaces hybrides.
Cette visite intervient alors que Rabat poursuit sa stratégie d’ouverture à 360°, s’attachant à bâtir des relations de travail avec tous les pôles d’influence. Si la coopération maroco‑russe demeure pragmatique, les deux capitales testent des marges de progression sans remettre en cause les engagements du Maroc avec ses partenaires traditionnels. À Moscou, la priorité sera de traduire la bonne entente politique en projets mesurables, avec un calendrier et des mécanismes de suivi pour éviter l’effet d’annonce.