Une baisse inédite observée ce mardi 30 décembre
Cette baisse, confirmée par des relevés effectués sur le terrain, concerne également l’essence Super sans plomb, même si le recul y est plus modéré. Pour le gasoil, carburant le plus consommé au Maroc, le seuil est hautement symbolique : il n’avait plus été franchi à la baisse depuis plusieurs années.
Pourquoi cette baisse maintenant ?
Cette détente s’explique d’abord par l’évolution des marchés internationaux. Le recul récent des cours du pétrole brut, combiné à une relative stabilité du dollar face au dirham, a offert une marge de manœuvre aux distributeurs. À cela s’ajoutent des coûts logistiques moins sous pression qu’au cours des derniers mois, après une période marquée par de fortes incertitudes géopolitiques.
Même si les prix restent libéralisés, les ajustements observés suivent généralement un décalage de quelques semaines par rapport aux marchés mondiaux. La baisse constatée ce mardi reflète donc des tendances amorcées en amont.
Un soulagement mesuré pour les ménages et les professionnels
Dans les stations, la nouvelle est accueillie avec un certain soulagement. Pour les automobilistes, les transporteurs et les professionnels, le gasoil reste une dépense quotidienne incontournable. Passer sous les 10 dirhams, même de quelques centimes, est perçu comme un signal positif après une période de hausses successives.
Cela dit, beaucoup restent prudents. Les souvenirs des variations brutales des prix sont encore frais, et peu osent parler de tendance durable. Sur les réseaux sociaux, certains saluent une “bonne bouffée d’air”, d’autres rappellent que le niveau reste élevé par rapport aux années précédentes.
La grande question désormais est celle de la durée. Les prochains ajustements dépendront directement de l’évolution des marchés internationaux et du contexte géopolitique global. À court terme, les automobilistes profitent d’un répit bienvenu. Mais dans un marché libéralisé, rien n’est jamais acquis.