Fiscalité territoriale : une progression de 21 % en 2024
Ce bond des recettes fiscales s’explique principalement par une hausse de 23,1 % des impôts directs et de 19,5 % des impôts indirects. Les impôts directs, tels que la taxe professionnelle et la taxe d’habitation, ont bénéficié d’une meilleure collecte et d’un élargissement de l’assiette fiscale. De leur côté, les impôts indirects, comme la TVA, reflètent une reprise économique marquée par une augmentation de la consommation et des investissements.
Pour les collectivités territoriales, ces recettes fiscales représentent 81,8 % de leurs revenus totaux, soulignant leur dépendance aux impôts pour financer leurs projets et services publics. Ces fonds sont essentiels pour le développement des infrastructures locales, l’amélioration des services de base, tels que l’éducation et la santé, et la mise en œuvre de projets d’aménagement urbain.
De plus, la hausse des recettes fiscales repose en grande partie sur des facteurs conjoncturels, tels que la reprise économique post-COVID-19 et des efforts accrus de recouvrement. À moyen et long terme, les collectivités devront diversifier leurs sources de revenus pour éviter une dépendance excessive aux impôts, notamment en explorant des partenariats public-privé ou des mécanismes innovants de financement.
Dans plusieurs pays, les collectivités locales ont également connu une augmentation temporaire de leurs recettes fiscales grâce à la reprise économique. Cependant, les experts mettent en garde contre le risque de retomber dans des déficits si ces revenus ne sont pas utilisés de manière stratégique.
La progression des recettes fiscales des collectivités territoriales marocaines en 2024 est une bonne nouvelle qui témoigne d’une gestion efficace et d’une reprise économique encourageante. Toutefois, pour garantir une croissance durable, il sera crucial de diversifier les sources de financement et d’investir dans des projets à fort impact social et économique.