Commerce extérieur: 96% au numérique


Rédigé par le Mardi 14 Octobre 2025

Le ministère des Finances annonce que 96% des procédures de commerce extérieur sont désormais numérisées. Au-delà du chiffre, un basculement culturel: de la paperasse à la donnée, du guichet à la plateforme.



Dédouaner, cliquer, avancer

Franchir la frontière du XXIe siècle, c’est avant tout dématérialiser. Avec 96% des procédures du commerce extérieur désormais numériques, le Maroc se rapproche d’un objectif que nombre d’économies avancées poursuivent: réduire les frictions, mesurer la performance et sécuriser la chaîne. Concrètement, cela signifie des déclarations en ligne, des paiements électroniques, des contrôles documentaires assistés par l’analyse de risque, et une interopérabilité croissante entre douane, port, banques, transitaires et ministères sectoriels. Le guichet unique, longtemps invoqué, devient une réalité opérationnelle.

Les gains sont tangibles: délais de mainlevée plus courts, visibilité accrue sur le statut des dossiers, et réduction des coûts de conformité. Pour l’administration, la donnée structurée accélère la détection d’anomalies, la lutte contre la sous-facturation et la contrebande, tout en facilitant l’audit a posteriori plutôt que des contrôles bloquants à l’instant T. Pour les opérateurs, la prévisibilité est un capital: planifier une chaîne logistique exige de savoir quand la marchandise sortira, à quel coût et sous quelles conditions.

Mais la dématérialisation n’est pas une fin. Elle exige une hygiène numérique: cybersécurité, sauvegardes, redondances, et formation continue des agents et des entreprises. Le risque zéro n’existe pas; l’objectif est la résilience. La donnée devient un actif public, appelant des politiques de gouvernance: qui accède à quoi, selon quelles règles, et avec quelles traces. À mesure que l’on approche du 100%, l’inclusion devient le défi: accompagner les PME moins digitalisées, simplifier les interfaces, et multiplier les guides pratiques.

À l’international, la convergence vers des normes (facture électronique, certificats d’origine numériques, eCMR) facilite l’insertion du Maroc dans les corridors commerciaux. À terme, l’IA peut selon des règles transparentes optimiser les ciblages, tandis que l’open data sur les temps de traitement soutient la redevabilité publique. Le 96% n’est donc pas seulement un score; c’est une promesse d’un commerce plus fluide, plus transparent, mieux mesuré.

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Mardi 14 Octobre 2025
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