L’investissement prévu s’élève à 52 milliards de dirhams, dont 5 milliards consacrés au futur stade Hassan II à Benslimane (115 000 places), et 9,5 milliards pour la mise à niveau de stades situés dans cinq grandes villes.
Ces projets visent non seulement à assurer le bon déroulement de la compétition, mais aussi à garantir la viabilité économique et fonctionnelle de ces équipements à long terme.
Le Centre appelle néanmoins à la prudence, en évoquant les exemples du Brésil et de l’Afrique du Sud, où certains stades sont devenus des fardeaux financiers après les compétitions.
Il insiste ainsi sur la nécessité de développer une stratégie post-Coupe du monde axée sur la durabilité, en transformant les infrastructures en véritables pôles culturels, touristiques et économiques.
Cinq grands enjeux sont mis en avant : assurer une rentabilité à travers la diversification des sources de revenus (billetterie, événements, sponsoring, droits de naming…), garantir une répartition territoriale équitable des investissements en incluant les villes moyennes, concevoir des stades polyvalents, renforcer l’intégration urbaine des équipements, et enfin, établir une gouvernance transparente via des partenariats public-privé.
Le Maroc bénéficie de plusieurs atouts pour relever ce défi : une passion populaire forte pour le football, une position géographique avantageuse, un réseau logistique en développement, un tissu entrepreneurial dynamique et des compétences humaines qualifiées.
Le rapport suggère aussi des mesures concrètes, telles que la création de sociétés régionales chargées de la gestion des stades, leur exploitation commerciale, la mise en place d’académies sportives, ainsi qu’une stratégie numérique globale pour valoriser ces infrastructures à l’échelle internationale.
Le succès du projet reposera sur une collaboration étroite entre l’État, les collectivités territoriales, la Fédération royale marocaine de football, les clubs, les investisseurs privés et la société civile.
Coupe du monde 2030 : une opportunité stratégique pour le Maroc, entre modernisation et durabilité
Rédigé par Salma Labtar le Vendredi 13 Juin 2025
Le Centre de prospective économique et sociale, dirigé par Ali El Ghanbouri, estime que la co-organisation de la Coupe du monde 2030 par le Maroc, l’Espagne et le Portugal constitue une opportunité unique pour le Royaume. Cet événement devrait accélérer la modernisation des infrastructures sportives, grâce à la construction de nouveaux stades et à la rénovation de ceux déjà existants.
Journaliste sportive et militante féministe, lauréate de l'ISIC. Dompteuse de mots, je jongle avec… En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 13 Juin 2025
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