Créances en souffrance : Plus de 80 milliards de DH

Les impayés impactent la qualité du portefeuille crédits des banques


Rédigé par Noureddine Batije le Lundi 1 Février 2021

Les dernières statistiques monétaires publiées par Bank Al Maghrib, au titre du mois de décembre, renseignent sur un certain nombre d’indicateurs dont ceux afférents au crédit bancaire.



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Créances en souffrance Plus de 80 milliards de Dirham.mp3  (2.37 Mo)

A ce volet, les données de la banque centrale font état d’une hausse, par glissement annuel, de 4,5 % du crédit bancaire sur fond d’une augmentation de 14,4 % des créances en souffrance qui, au terme de décembre 2020, se sont établies à plus de 80 milliards de DH.
En chiffres, l'encours global du crédit a atteint, à fin décembre plus de 958 milliards de DH contre 917 milliards une année auparavant.

Une progression de 10 milliards de DH

Il va sans dire qu’au égard à la conjoncture qui prévaut, suite aux multiples impacts Covid-19, cette hausse est aussi due, dans une certaine mesure, aux divers instruments mis en place dans le cadre de la gestion de la crise et de mise en œuvre de garanties CCG dont les produits Oxygène et Relance.
Toujours est-il que, l'encours des créances en souffrance qui se décline en 44, 334 milliards de DH pour les sociétés non financières privées (+12 % ) ou tout simplement les entreprises et 34, 558 milliards de DH pour les ménages (+17,9 %) et qui n’était que d’environ 70 milliards de DH un an plus tôt, inquiète. D’autant plus que bon nombre de crédits déjà en pré-contentieux ou en cours de consolidation et/ou restructurations ne figurent pas, techniquement parlant, en tant qu’impayés. Ils sont en cours de traitement. 

Des perspectives indexées sur le post-Covid

Ramené au crédit bancaire, le ratio des créances en souffrances s’est établi à 8,5 %. Et c’est justement ce ratio qui, quelque part, renseigne sur la qualité du portefeuille crédits des banques.
Il est certain que cette dégradation trouve son explication dans les effets de la crise sanitaire sur le portefeuille des ménages et la trésorerie des entreprises.
Reste à espérer que les perspectives soient prometteuses et que le post-Covid ne se traduise par une accumulation de défaillances et de faillites des entreprises notamment celles opérant dans les secteurs les plus sinistrés ou qui tardent à entrevoir le bout du tunnel.

Par Noureddine BATIJE





Lundi 1 Février 2021
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