Crise de l'industrie de la tech : Le secteur aurait perdu 7 400 milliards de dollars en une année


Rédigé par Noureddine Batije le Mardi 29 Novembre 2022

Fin 2022 s’est révélée mauvaise, très mauvaise pour l’industrie de la tech qui, deux années durant, 2020 et 2021, a bien su tirer profit de l’aubaine du télétravail et des opportunités de fonds soutenus par les gouvernements. Bref, de deux années de pandémie bénéfiques de manière conséquente au secteur.



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Aujourd’hui, les temps ont changé, la conjoncture aussi. Les chiffres s'amortissent et les perspectives s’assombrissent.
Les principaux indicateurs boursiers des entités opérant dans l’industrie technologique virent au rouge pour ne pas dire s’effondrent et mettent un terme aux bénéfices autrefois records et aux introductions en bourse massives.
 
Et pour causes :

L’inflation qui s’installe dans la durée conjuguée à la hausse des taux d’intérêts de la Réserve fédérale des États Unis pour la contrer freine l’accès facile aux capitaux et l’affaiblissement de l’économie occasionne gel des dépenses, gel de nouvelles embauches et licenciement à outrance.
En somme, les  anticipations se compromettent et nul ne peut prédire de quoi sera fait demain.
Le comble de l’histoire est que de nombreux employés ayant rejoint les sociétés technologiques au cours des dernières années ont reçu une grande partie de leur rémunération sous forme de stock-options.
Or, que valent réellement aujourd’hui ou demain ces stock-options alors que l’augmentation continue des prix met en cause la réelle portée de bénéfices futurs ?

Est-ce le début de la très grande désillusion ?

C’en est une, en tout cas pour les anciens employés ayant fait l’objet de licenciements massifs.
L’on se rappelle, comme le rappelle d’ailleurs, le 28 novembre, une dépêche Map datée du New York, ce qu’avait fait le milliardaire Elon Musk, à peine une semaine après sa prise de contrôle de Twitter, début novembre.
Il avait procédé au "lancement d’un plan de réduction de la moitié des effectifs de l'entreprise. Quelque 7.500 salariés du réseau social ont reçu un message les invitant à ne pas se rendre au bureau le lendemain".
Dans "une démarche similaire, la société mère de Facebook a licencié plus de 11.000 salariés, soit 13 % des effectifs du groupe. Selon les observateurs, cette décision s'explique par les derniers résultats trimestriels décevants de Meta, les revenus ayant baissé de 4 %, tandis que les dépenses ont explosé de 19 %. Le bénéfice d'exploitation a chuté de 46 %".


Que de perte sèche

C’est d’ailleurs ce qu’avait rapporté CNBC, un peu plus tôt, en indiquant qu’ " aucune des 15 entreprises technologiques américaines les plus précieuses n’a généré de rendements positifs en 2021.

Microsoft a perdu environ 700 milliards de dollars de capitalisation boursière.
Pour Méta, la capitalisation boursière s’est contractée de plus de 70 % par rapport à ses sommets, anéantissant plus de 600 milliards de dollars en valeur cette année ".
Rivian , "une société américaine spécialisée dans la fabrication de véhicules électriques a perdu 80 % de sa valeur après avoir atteint une énorme capitalisation boursière de plus de 150 milliards de dollars".
 

Au total, CNBC retient la bagatelle de 7 400 milliards de dollars que les investisseurs auraient perdus, sur la base de la baisse de 12 mois du Nasdaq. Et ce, parallèlement au fait que 2022 est également l'année du ralentissement des introductions en bourse après les années fastes de 2020 et 2021.
Des années durant lesquelles l'industrie de la tech avait profité d'un monde émergent de travail et de jeux à distance et d'une économie alimentée par des fonds soutenus par les autorités monétaire. Bref de l'argent facile à portée de main.




Mardi 29 Novembre 2022
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