Déjà auréolé d’un palmarès impressionnant, le jeune prodige ajoute un cinquième titre du Grand Chelem à son actif, après l’US Open 2022 et Wimbledon en 2023 et 2024. Un fait marquant : il reste invaincu en finale de Grand Chelem, une constance digne des plus grands noms du tennis.
Cette nouvelle victoire à Paris vient couronner une saison remarquable sur ocre, jalonnée de triomphes retentissants à Monte-Carlo et Rome. Son bilan sur terre battue cette année est sans appel : 22 victoires pour une seule défaite.
Dans ce contexte de suprématie, Alcaraz a disputé l’un des matchs les plus marquants de sa carrière face à l’actuel numéro un mondial, Jannik Sinner. Déjà vainqueur de l’Italien à Rome, l’Espagnol a de nouveau fait parler son talent, livrant un combat titanesque et renversant une situation compromise après avoir été mené de deux sets.
Grâce à une force mentale et physique hors du commun, Alcaraz a sauvé trois balles de match avec un sang-froid remarquable, avant de s’imposer après plus de cinq heures d’un duel haletant. Une victoire en cinq sets qui entre déjà dans la légende du tournoi.
« C’est le match le plus émouvant de ma carrière », a-t-il confié, ému, après avoir reçu la Coupe des Mousquetaires des mains de l’Américain André Agassi.
« J’ai su rester fort dans les moments difficiles. Remonter deux sets, c’est une première pour moi en finale. Gagner dans la douleur rend cette victoire encore plus belle », a-t-il ajouté.
Ce duel d’anthologie entre Alcaraz et Sinner rejoint les confrontations mythiques de l’histoire du tennis, aux côtés des Borg–McEnroe (1980), Federer–Nadal (2008) ou encore Djokovic–Nadal (2012).
Rafael Nadal, quatorze fois sacré à Roland-Garros, a salué la performance de son jeune successeur sur X, soulignant l’importance symbolique de cette victoire, synonyme de passage de témoin.
Avec ce sacre, Alcaraz se rapproche dangereusement de Sinner au sommet du classement ATP, annonçant une rivalité prometteuse. Prochain défi : Wimbledon, où il visera un troisième titre consécutif sur gazon.
Originaire d’El Palmar, dans la région de Murcie, Alcaraz connaît une ascension fulgurante. À 19 ans, il devenait déjà le plus jeune numéro un mondial de l’histoire. Depuis ses débuts précoces, il impressionne par son jeu explosif, sa créativité et sa capacité à briller dans les moments décisifs.
Formé par l’ancien numéro un mondial Juan Carlos Ferrero, Alcaraz incarne une nouvelle génération de champions : travailleur, respectueux et authentique.
Avec ce nouveau sacre parisien, Carlos Alcaraz ne se contente plus de suivre les traces de Nadal. Il écrit désormais sa propre légende, en maître incontesté de la terre battue.